La 23e édition du Forum Pharmaceutique International (FPI) se tient du 03 au 06 juillet 2024 à Lomé avec comme pays d’invité d’honneur, le Maroc. La cérémonie d’ouverture de cette rencontre a été présidée par Mme le Premier ministre Victoire Tomégah-Dogbé au nom du Président de la République SEM Faure Essozimna Gnassingbé., ce 04 juillet 2024 à l’hôtel du 02 février. Placée sous le thème : « Accès universel aux soins : Défis, enjeux et perspectives pour le secteur pharmaceutique », la rencontre de Lomé réunit des participants du secteur pharmaceutique, notamment des chercheurs-enseignants, des officinaux, des grossistes-réparateurs, des industriels, des biologistes et des professionnels de la santé publique.
Depuis sa première édition tenue à Cotonou en 2000, le Forum Pharmaceutique International est devenu un rendez-vous incontournable de partage, d’échange, de mutualisation et de formation continue. Toutes les compétences viennent s’y exprimer, en vue de dégager les meilleures stratégies et trouver les solutions innovantes pour le développement de la profession de pharmacien, garantir un accès sécurisé des populations à des médicaments de qualité, promouvoir la recherche-développement en santé et contribuer au renforcement des politiques publiques en matière de santé dans l’intérêt des patients.
Le forum pharmaceutique international constitue également, pour le pays organisateur, un moment privilégié pour décliner la vision de développement de son secteur pharmaceutique et un levier puissant pour mettre en exergue ses atouts en termes d’opportunités d’investissements et de valoriser son expertise nationale.
Ce forum est organisé sous l’égide de plusieurs instances que sont l’Inter-ordre des pharmaciens d’Afrique (IOPA), l’inter-syndical des pharmaciens d’Afrique (ISPHARMA), l’Association des centrales d’achat des médicaments essentiels (ACAME), l’association des agences nationales de régulation pharmaceutique AANRP et l’Association des doyens des facultés de pharmacie d’Afrique.
Pour les organisateurs, le thème de cette édition à savoir : « Accès universel aux soins : Défis, enjeux et perspectives pour le secteur pharmaceutique », est d’une importance capitale pour nos gouvernants et nos populations. En effet, selon l’OMS, plus de 60% des revenus des ménages sont dédiés aux soins de santé et la partie la plus importante est consacrée aux produits de santé, principalement les médicaments alors que quiconque parle de médicaments, parle obligatoirement du pharmacien. D’où l’importance de cette réunion des pharmaciens pour ensemble poser des problématiques et proposer des solutions appropriées pour l’amélioration de la prise en charge sanitaire de nos populations. Selon le président de l’Inter-ordre des pharmaciens d’Afrique IOPA, la carte pharmaceutique de l’Afrique montre clairement des disparités avec des progrès significatifs dans le cadre de l’accessibilité aux produits de santé pour les pays du Maghreb et l’Afrique du Sud. Les plus gros retards sont constatés en Afrique de l’Ouest et centrale, surtout dans les pays francophones. L’accès à des médicaments de qualité efficaces et à coûts abordables passe raisonnablement par la production pharmaceutique.
« La question du coût abordable ne doit pas être un tabou, ni le rôle crucial de la recherche et des laboratoires pharmaceutiques. », a insisté la cheffe du gouvernement.
« Née de la vision du Chef de l’Etat de garantir un accès équitable aux soins de santé à la population, l’histoire de l’accès universel aux soins s’écrit au Togo depuis 2011 avec l’instauration du régime obligatoire d’assurance maladie pour les agents du secteur public et leurs familles et la création de l’Institut national d’assurance maladie. Cette belle histoire se poursuit avec l’extension de la couverture à toute la population et ne saurait s’écrire sans les professionnels de la santé que vous êtes. Bien que les défis demeurent énormes face à des besoins sociaux croissant, l’accès aux soins de santé est un chantier prioritaire tant sur le plan de l’offre que de la demande. », a déclaré Mme le Premier ministre.
Face à la persistance du fléau des médicaments falsifiés et de qualité inférieure dans les pays africains, ce forum vient soutenir les différentes initiatives nationales et celles portées au plan continental dans le secteur, telles que l’initiative de Bamako lancée en 1987, l’appel de Cotonou contre les faux médicaments en 2009, l’initiative de Lomé en 2020.
Service de Communication du MSHP