des reporters de l’Afrique francophone renforcent leurs capacités à Abidjan sur la communication de risque lors des urgences de sante publique

des reporters de l’Afrique francophone renforcent leurs capacités à Abidjan sur la communication de risque lors des urgences de sante publique

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  Les hommes de médias doivent jouer un rôle incontournable dans la publication ou la diffusion des informations sanitaires en période de crises sanitaires. D’où la nécessité d’une bonne qualité de l’information à donner à la communauté. C’est en considérant cet aspect que l’Organisation Mondiale de la Santé renforce du 10 au 11 mai 2018, les capacités des reporters francophones à Abidjan en République de Côte D’Ivoire, sur la communication de risque lors des urgences de santé publique. C’est à travers un atelier de deux jours réunissant les reporters des pays de l’Afrique de l’ouest et d’autres tel que du Rwanda et de la République Démocratique du Congo.
  Les flambées de maladies infectieuses se produisent régulièrement dans la Région de l’Afrique de l’Ouest. En plus de la dernière épidémie de maladie à virus Ebola de 2014-2016, d’autres épidémies telles que celle du choléra, de la fièvre Lassa et de la maladie du virus Zika ont été rapportées. De façon spécifique, les efforts déployés pour endiguer l’épidémie d’Ebola ont révélé des déficits fondamentaux dans les politiques et stratégies de santé des pays touchés, mais aussi des organisations régionales et internationales intervenant en Afrique de l’Ouest. La propagation de telles épidémies est souvent exacerbée par une forte mobilité et des migrations transfrontalières, des lacunes dans les systèmes de santé, des tensions politiques internes avec perte de confiance du public envers les autorités sanitaires et une communication inefficace sur les risques sanitaires.
 
  Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la communication sur les risques en santé fait référence à l’échange d’informations, de conseils et d’opinions en temps réel entre sous-groupes, tels que les experts ou fonctionnaires, et personnes menacées pour leur survie, leur santé ou leur bien-être. Son but est que toute personne à risque soit capable de prendre des décisions éclairées afin d’atténuer les effets de la menace d’une épidémie et d’adopter des mesures protectrices et préventives sur la base des informations fournies. La communication sur les risques en santé utilise diverses techniques de communication allant des communications médiatiques et sociales aux communications de masse et à l’engagement des parties prenantes et des communautés. Une communication efficace sur les risques doit identifier rapidement les rumeurs, la désinformation et autres problèmes de communication et ensuite les gérer. En outre, elle nécessite une approche multisectorielle, y inclue l’approche « Une seule Santé », ainsi que des sciences sociales, anthropologiques, telles que la compréhension des perceptions, des préoccupations et des croyances des parties prenantes, ainsi que de leurs connaissances et pratiques. Cela devrait inclure les implications et les risques associés aux spécificités liées aux différences entre les sexes et les genres dans les flambées et pandémies.
 
  En raison des différents rôles attribués aux femmes et aux hommes dans une société (rôles de genre), différents modèles d’exposition peuvent être observés. En tenant compte des aspects sexo-spécifiques ainsi des rôles attribuées aux genres, la compréhension de l’évolution d’une épidémie peut être meilleure, ce qui se traduit par une réponse plus adaptée, également sous forme de communication des risques.
  La communication sur les risques en santé fait partie intégrante du Règlement sanitaire international (RSI) et a été identifiée comme une capacité essentielle à renforcer dans la région africaine. Les évaluations externes conjointes (EEJ), qui évaluent les principales capacités du RSI au niveau national, montrent que de nombreux pays ne disposent pas de structures, stratégies et plans de communication des risques en santé suffisants pour répondre pleinement aux besoins de la population et de ses sous-groupes avant, pendant et après une épidémie.
  Pendant les événements de santé publique et les urgences, la communication sur les risques est un élément crucial de l’atténuation et de la prévention, de la réponse et du contrôle, ainsi que du processus de rétablissement. Il peut servir à différents objectifs, tels que sensibiliser, encourager les comportements protecteurs, informer pour promouvoir l’acceptation des risques et le management des mesures, et impliquer les acteurs dans la prise de décision. Cependant, la perception différente des mêmes risques dans les sous-groupes ainsi que la confiance dans l’information donnée jouent un rôle crucial pour le succès et l’échec de la communication sur les risques. Dans ce contexte, les hommes de médias doivent jouer un rôle incontournable dans la publication ou la diffusion des informations sanitaires. D’où la nécessité d’une bonne qualité de l’information à donner à la communauté. C’est en considérant cet aspect que l’Organisation Mondiale de la Santé renforce les capacités des reporters francophones à Abidjan en République de Côte D’Ivoire, sur la communication de risque lors des urgences de santé publique. C’est à travers un atelier de deux jours réunissant les reporters des pays de l’Afrique de l’ouest et d’autres tel que du Rwanda et de la République Démocratique du Congo.
 
  Cet atelier a été ouvert par le professeur BENE, Directeur de l’Institut National de l’Hygiène Publique représentant le ministre ivoirien de la santé. Le Togo est représenté à cette rencontre par trois personnes, dont un journaliste à Togo Presse, une Journaliste-animatrice d’émission santé à la télévision nationale du Togo et le chargé de communication du  Ministère de la santé et de la protection. Entre autres thématiques développées, le rôle du journaliste en période de crises sanitaires, utilisation des réseaux sociaux dans les situations de crises sanitaires, sécurité personnelle du journaliste, comment prévenir les rumeurs en période de crise sanitaire.
 
 
Pour le Service de Communication du MSPS
Victorien BANASSIM depuis Abidjan