Du 13 au 25 avril se déroule dans les cinq régions du pays à l’exception de Lomé-commune, le traitement de masse des maladies tropicales négligées (MTN). La campagne consiste à administrer à la population des médicaments contre les MTN notamment l’ivermectine contre l’onchocercose, la praziquantel contre les schistosomiases et l’albendazole contre les vers intestinaux. L’organisation est soutenue par le bureau de l’OMS et l’USAID/West Africa à travers le HDI et prendra en compte les personnes âgées de 5 ans et plus. Le lancement officiel de cette activité, présidée par le docteur AWOUSSI S. Marcel, Secrétaire Général par intérim du ministère de la santé et de la protection sociale, s’est déroulé le vendredi 13 avril 2018 à Hahotoé dans la préfecture de Vo, en présence des partenaires en santé au premier rang desquels le représentant de HDI Togo, le Professeur KASSAKOGNON Yawo.
Les MTN sont des infections rencontrées dans les régions au climat tropical ou subtropical. Ces infections touchent principalement les populations les plus pauvres vivant dans des régions rurales reculées, dans des bidonvilles ou dans des régions de conflits. Les causes sont l’absence d’eau salubre, les mauvaises conditions de logement et le manque de moyens d’assainissement. Et à en croire, les autorités sanitaires, les enfants sont les cibles les plus vulnérables.
« On les appelle des maladies tropicales négligées parce qu’elles sont des maladies qui sont déjà anciennes et qui persistent à travers le temps. Depuis, ce sont des maladies qui touchent des populations pauvres pour lesquelles il n y a pas beaucoup de financement, c’est pour ça que le mot négligé vise à tirer l’attention de ceux qui peuvent aider à résoudre le mal », a expliqué le secrétaire général par intérim du ministère de la santé et de la protection sociale, le docteur AWOUSSI S. Marcel.
Au Togo, les résultats sont là mais la disparition semble être loin. La prévalence de l’onchocercose est passée de 5 à -2%. Pour les schistosomiases, elle est passée de 23 à 8% et celle des vers intestinaux de 33% à 11,6%. Le dracunculose ou le ver de guinée est éradiqué au Togo. Et au ministère de la santé, l’objectif fixé est le renversement du système afin de voir disparaître ces maladies. Mais il faut une mobilisation financière : il faut des hommes, mais également des systèmes de santé qui puissent soutenir toutes les interventions de traitement des maladies.