l’oms forme des experts de la sous-région sur la surveillance du rotavirus a d’autres enteropathogènes

l’oms forme des experts de la sous-région sur la surveillance du rotavirus a d’autres enteropathogènes

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  Une soixantaine de participants venus d’une dizaine de pays de la sous-région ouest africaine vont renforcer leurs capacités en surveillance de la gastroentérite à rotavirus et sur la gestion des données de la surveillance des nouveaux vaccins
Un atelier d’orientation sur l’extension de la surveillance du rotavirus à d’autres entéropathogènes et d’harmonisation des données de surveillance des nouveaux vaccins à ouvert ses portes à Lomé ce lundi 27 mars 2017. Pendant cinq jours, une soixantaine de participants venus d’une dizaine de pays de la sous-région ouest africaine vont renforcer leurs capacités en surveillance de la gastroentérite à rotavirus et sur la gestion des données de la surveillance des nouveaux vaccins. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la santé et de la protection sociale, le professeur Moustafa MIJIYAWA  en présence du docteur Lucile Imboua, représentante résidente de l’OMS au Togo.
  Les maladies infectieuses constituent un problème de santé publique au niveau mondial ; mais surtout dans les pays en développement, en raison de la précarité persistante des mesures d’hygiène. La gastroentérite aiguë et les maladies bactériennes invasives occupent une part importante dans ces maladies infectieuses. Les enfants âgés de moins de 5 ans sont principalement les plus touchés par ces affections, pourtant évitables par la vaccination. Cette situation entraine une conséquence socio-économique énorme pour les mamans qui passent leur temps aux côtés de leurs enfants hospitalisés.  Le rotavirus est la principale cause de gastroentérite aiguë sévère de l’enfant. L’haemophilus et le pneumocoque constituent les germes le plus souvent en cause des maladies bactériennes invasives. De nouveaux vaccins efficaces dès l’âge de 6 semaines sont disponibles de nos jours contre le rotavirus, le pneumocoque et l’haemophilus. Le vaccin contre le rotavirus est à ce jour intégré au calendrier vaccinal de routine de plus de 80 pays au niveau mondial. Beaucoup de pays ont aussi intégré les vaccins contre le pneumocoque et contre l’haemophilus dans leurs calendriers nationaux de routine.
  La recherche systématique des autres pathogènes entériques dans les selles par la méthode de la PCR quantitative permettra de mieux documenter l’ampleur des différents agents pathogènes en cause des diarrhées infantiles. Elle permettra en outre d’identifier le génotype circulant des souches, afin d’apporter une assistance au développement de vaccins contres ces autres pathogènes entériques. Il était donc opportun de former les experts impliqués dans la surveillance de ces nouveaux vaccins seront formés sur l’extension de la surveillance de la gastroentérite à rotavirus et sur la gestion des données de la surveillance des nouveaux vaccins.
  « Cette formation permettra de créer un réseau sous-régional de surveillance de la diarrhée infantile, afin de renforcer cette surveillance de gastroentérite à rotavirus dans nos pays. En plus, cet atelier permettra une harmonisation des données de la surveillance en vue d’obtenir une base consensuelle et exploitable par les décideurs. A la fin des ateliers, vous aurez les orientations claires sur l’extension de la surveillance, et disposerez d’une base de données exploitable et des outils nécessaires pour vous permettre d’atteindre les meilleures performances dans la mise en œuvre de cette surveillance des nouveaux vaccins dans nos pays ». A déclaré dr Lucile IMBOUA, Représentante résidante de l’OMS au Togo.
  « la disponibilité de données de base sur ces affections au niveau mondial a permis une démonstration précoce de l’impact et de l’efficacité de ces vaccins à travers la surveillance sentinelle des nouveaux vaccins. La mise en œuvre de cette  surveillance a été effective au Togo depuis 2005 avec une intégration de la surveillance de la gastroentérite aiguë en 2008. Les agents pathogènes en cause de la diarrhée chez l’enfant sont nombreux. Ainsi, il est important de documenter la prévalence des autres causes, dans le souci de mieux surveiller la proportion de diarrhée évitée par le vaccin anti rotavirus. Cependant, la surveillance sentinelle actuelle pour la gastroentérite aiguë a été un modèle simplifié avec un rapport coût-efficacité abordable, pour générer rapidement des données sur la gastroentérite sévère à rotavirus. Elle n’a pas permis de documenter la dysenterie avec la présence d’autres pathogènes entériques. C’est à juste titre, pour mieux comprendre les étiologies de la mortalité et de la morbidité associées à la diarrhée chez l’enfant de moins de 5 ans, que huit (8) pays de la sous région Ouest-africaine dont le Togo, ont formulé la demande d’intégrer le nouveau protocole d’extension dans la surveillance des diarrhées infantiles ». A souligné le professeur Moustafa MIJIYAWA, Ministre de la santé et de la protection sociale à l’ouverture des travaux.
  Il faut noter que la surveillance sentinelle au Togo a permis de disposer de données de base. Ainsi, avant l’introduction du vaccin contre le pneumocoque dans le calendrier vaccinal de routine en 2014, 3077 enfants âgés de moins de 5 ans ont été hospitalisés dans le site sentinelle pour une suspicion de méningite bactérienne entre 2009 et 2014 dont 67 cas confirmés de méningite. Le pneumocoque a été le principal germe responsable de la méningite chez ces enfants hospitalisés.
Dans les deux premières années d’introduction du vaccin contre le pneumocoque, une réduction significative de 50% a été observée dans les hospitalisations d’enfant de moins de 5 ans pour une suspicion de méningite. Le nombre de cas confirmés de méningite à pneumocoque a aussi été réduit également de 50% sur la même période. A ce jour, les cas de méningite pédiatrique deviennent de plus en plus rares et les germes en cause sont de sérotypes non-vaccinaux. La surveillance de rotavirus a montré une réduction de 56% après deux années introduction du vaccin. Ces données démontrent l’efficacité des nouveaux vaccins contre les maladies évitables par la vaccination chez l’enfant.
Service de communication du MSPS