Ainsi, après plusieurs actions allant dans le sens des renforcements des compétences, l’amélioration de la qualité des services et un accès plus équitable aux soins de réadaptation pour les personnes handicapées d’Afrique, la FATO s’est résolument engagée vers une approche plus globale en ayant compris que sans la prise en compte de la réadaptation dans les plans, stratégies et programmes de développement, les acquis nombreux risquent de retomber.

  Plus de trois cents acteurs du handicap de quarante-cinq (45) pays d’Afrique  sont réunis à cette rencontre biennale internationale qui prend fin le 26 août prochain et au cours de laquelle de solides jalons seront posés pour le développement de la réadaptation en Afrique. Spécifiquement, il s’agira de permettre à la question de la réadaptation d’être connus de tous, et en particulier des politiques pour une meilleure prise en compte dans les politiques de développement, de contribuer à l’enrichissement des connaissances actuelles sur les pratiques de prise en charge des personnes handicapées physiques par des communications scientifiques et des ateliers pratiques, d’entretenir et de promouvoir la convergence interdisciplinaire et multidisciplinaire et de créer un cadre de partage et de diffusion de bonnes pratiques en matière d’amélioration de l’accès aux soins des personnes handicapées, y compris la réadaptation à base communautaire. Les échanges se feront à travers des communications et des symposiums.

  A l’ouverture de cette rencontre des paramédicaux qui s’occupent de la prise en charge des personnes handicapées physiques par la confection d’orthèses, de prothèses et d’autres aides techniques à la mobilité, le ministre de la Santé et de la protection sociale, Professeur Moustafa Mijiyawa n’a pas manqué de saluer l’initiative.

« La tribune offerte par le présent congrès est un excellent cadre d’échanges d’expériences, ainsi que de formations continues, sachant que ce qui est imprimé, est rapidement expiré. Le niveau et la portée scientifique des travaux sont à saluer, de même que la prise en compte du cadre et du contexte africains. Les débat au programme de cette rencontre cadre avec le Programme National de Développement Sanitaire », a déclaré le ministre de la santé à l’ouverture des travaux.

  Selon le président du Comité d’organisation, Anarème KPANDRESSI,  il y aura des présentations dans les domaines de l’orthopédie, de la kinésithérapie, de l’orthophonie, de la politique nationale et aussi

des communications sur les politiques nationales, les bonnes pratiques en matière de réadaptation au Togo  et dans d’autres pays de l’Afrique.
  La Fédération Africaine des Techniciens Orthoprothésistes (FATO), créée en 1992 à Lomé au Togo et a été reconnue officiellement en novembre 1999 par arrêté N° 99 122/ MAT /SG/DG AT/DLPAJ du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Sécurité du Burkina Faso. Depuis Juillet 2003, la FATO est devenue une Organisation Non Gouvernementale reconnue d’utilité publique par la Direction de Suivi des ONG (DSONG) et membre du Secrétariat        Permanent des ONG (SPONG) du Burkina Faso). Le siège de la FATO est au Burkina Faso.

  La FATO regroupe aujourd’hui plus d’une quarantaine de pays dont les professionnels s’organisent en associations et/ou groupements. Seules 30 associations nationales ont cependant obtenu la reconnaissance officielle par les autorités gouvernementales de leurs pays. On compte des pays d’expression française, anglophone, lusophone et arabophone qui sont répartis dans toute l’Afrique.

  La FATO a initié depuis 2002 l’organisation d’un Congrès scientifique une fois tous les deux ans à l’endroit des professionnels de la réadaptation en particulier et tous les acteurs de la réadaptation en général (kinésithérapeutes, gestionnaires, médecin de rééducation, chirurgiens, orthoprothésistes, décideurs gouvernementaux, etc.)