La robustesse et la résilience du système de santé passent par la mise à disposition de ressources humaines de qualité dont on veillera à la répartition homogène, prenant notamment en compte les populations les plus vulnérables et celles vivant en zones reculées. Il convient donc de déconcentrer et de décentraliser les centres de formation, parallèlement à l’amélioration de la gestion, à la réhabilitation et à l’équipement des formations sanitaires, aptes à répondre au mieux aux critères de stages, pilier de l’apprentissage en sciences de la santé. C’est dans ce sens que le Gouvernement togolais a procédé à l’ouverture de quatre écoles paramédicales en octobre 2018, à Dapaong, à Atakpamé, à Kpalimé et à Tsévié. Chacune de ces écoles comporte une filière d’infirmiers/infirmières (30 élèves) et une filière de sages-femmes (20 élèves). Les programmes et les modalités d’accès sont identiques à ceux des écoles existantes à Lomé et à Kara. La formation des écoles paramédicales, ouverte aux bacheliers, est sanctionnée par l’obtention d’une licence professionnelle en science de la santé au bout de trois ans. L’école des assistants médicaux implantée à Lomé et ouverte aux paramédicaux, donne droit aux masters professionnels au bout de deux ans, tandis que la formation dans les facultés de sciences de la santé de Lomé et de Kara aboutit au doctorat et à la spécialisation. Les écoles de Dapaong et de Kara sont rattachées à la faculté des sciences de la santé de l’Université de Kara, et celles d’Atakpamé, de Kpalimé, de Tsévié et de Lomé à la faculté des sciences de la santé de l’Université de Lomé.
Chacune des régions sanitaires du Togo est ainsi dotée d’une école paramédicale, l’école des aides sanitaires étant implantée à Sokodé, chef-lieu de la région centrale. Ouverte aux brevetés du premier cycle, cette école forme en trois ans des accoucheuses et des infirmiers/infirmières auxiliaires.
Professeur Moustafa MIJIYAWA