Le ministre de la santé et de l’hygiène publique, le Professeur Moustafa MIJIYAWA, a donné mardi 11 juin 2019 à l’hôpital de Bè à Lomé, le coup d’envoi officiel des activités du projet de la planification familiale dénommé ‘AmplifyPF’. La cérémonie de lancement officiel de ce projet a été marquée par la présence d’autres personnalités à l’instar de l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Togo. L’officialisation de ce projet, intervient juste un an après le démarrage effectif de ses activités sur le terrain.
AmplifyPF est un projet régional financé par l’USAID à hauteur de 18, 5 millions dollars US, mais la réalisation de ses activités au Togo sera couverte à hauteur de 2 milliards FCFA. Il est mis en œuvre pour la période 2018-2023, dans quatre pays de la sous-région : le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger et le Togo. Sa mise en œuvre a été attribuée à l’ONG américaine Pathfinder International.
Le projet vise à lutter contre les mortalités maternelle, néonatale et infantile. C’est pourquoi des actions ont été menées pour mobiliser les partenaires afin d’élargir les services de planification familiale(PF) de qualité dans la région ouest-africaine et de contribuer à la réalisation des objectifs du partenariat de Ouagadougou visant à atteindre 2,2 millions d’utilisateurs supplémentaires de PF.
Pendant 5 ans (du 26 juin 2018 au 25 juin 2023), le projet AmplifyPF va apporter un appui aux districts sanitaires pour améliorer les prestations de services de PF et assurer une meilleure coordination des projets SR/PF financés par le gouvernement américain dans la sous-région. Au Togo, c’est la maternité de l’hôpital de référence du district numéro 3 de Lomé commune, qui servira de centre pivot pour les interventions du projet et de référence pour les autres formations sanitaires du district.
Selon le DR Aguima Franck TANKOANO, Directeur régional d’AmplifyPF, le projet vise à couvrir l’ensemble des pays concernés de pratiques à hauts impacts en matière de PF.
« Désormais au Togo, AmplifyPF va appuyer le ministère de la santé dans la PF du postpartum. Outre les médecins et les sage-femmes, les auxiliaires de santé et les agents de santé à base communautaire auront également à s’occuper des méthodes contraceptives» a-t-il précisé.
Selon le ministre MIJIYAWA, seules 17,3 % des femmes en âge de procréer utilisent une méthode contraceptive moderne, une femme a en moyenne 5 enfants, et une femme sur trois a des besoins non satisfaits en PF, 401 femmes décèdent pour 100000 naissances vivantes et 27 enfants sur 1000 meurent avant d’atteindre 28 jours.
« Une telle situation n’est évidemment pas sans risque pour nos mères, nos femmes et nos sœurs en âge de procréer. Les familles entières sont régulièrement endeuillées car donner la vie comporte pour ces femmes un risque élevé de décès. Etant donné l’extensibilité de ce projet à d’autres districts de notre pays et compte tenu des conditionnalités y afférentes, nous mesurons dans toutes ses dimensions la responsabilité qui est la nôtre devant l’histoire en ce qui concerne sa réussite.
Conscients des nombreux défis en matière de santé, nous restons persuadés que la détermination de tous les acteurs permettra d’atteindre les objectifs fixés dans notre Plan National de Développement Sanitaire», a souligné le ministre MIJIYAWA.
Le projet AmplifyPF se chargera de réduire ce taux via ses différentes techniques. L’exécution du projet permettra d’augmenter de 10 points de pourcentage la prévalence contraceptive moderne (de 24, 4% en 2018 à 34,4% en 2023).
Service de Communication du MSHP