L’Organisation Ouest Africaine de la Santé, OOAS évalue à Lomé, la mise en œuvre du concept « Une Seule Santé » dans l’espace CEDEAO

L’Organisation Ouest Africaine de la Santé, OOAS évalue à Lomé, la mise en œuvre du concept « Une Seule Santé » dans l’espace CEDEAO

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De nombreuses menaces pour la santé humaine, notamment les zoonoses, les maladies d’origine alimentaire, les événements chimiques, les phénomènes radiologiques ainsi que la résistance antimicrobienne (RAM), constituent des phénomènes complexes dont  le secteur de la santé humaine à lui seul ne saurait en assurer la gestion. La collaboration entre les différents secteurs et les différentes disciplines permet aux pays d’assurer de façon efficace, la prévention, la détection, la réponse ainsi que le relèvement des menaces de santé publique. L’Approche « Une Seule Santé » est  désormais bien reconnue dans les interventions de sécurité sanitaire mondiale à travers ses potentialités de contribution en termes de  prévention des maladies infectieuses (émergentes et endémiques) et des maladies non transmissibles, ainsi qu’en termes de surveillance, de détection précoce, d’alerte, de réponse et de relèvement. 

L’approche « Une Seule Santé » requiert un mécanisme intégré et collaboratif afin de rassembler de façon efficace et efficiente, des informations, des capacités ainsi que des expertises au sein et à partir de tous les secteurs en vue  d’assurer la protection des vies humaines, de la faune et de notre environnement. Au regard de ce qui précède, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ont affirmé dans le cadre d’un Protocol  d’accord tripartite, leur engagement en faveur d’une coopération multisectorielle en matière de risques sanitaires en raison des menaces sanitaires découlant des interactions entre l’environnement les humains et les animaux et  avec comme domaines prioritaires de collaboration la lutte contre la rage, la grippe hautement pathogène et la RAM. 

Après l’épidémie de la maladie à virus Ebola  qui a sévi en Afrique de l’Ouest en 2014, l’OMS, l’OOAS, l’OIE, la FAO, l’USAID et d’autres partenaires ont organisé de façon conjointe une réunion technique et ministérielle sur l’approche “Une Seule Santé” à Dakar au Sénégal en novembre 2016 afin de lutter contre les zoonoses et les menaces connexes pour la santé publique. L’objectif de cet événement stratégique était d’encourager l’adoption et la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé »  en Afrique de l’Ouest, en appui aux interventions du Programme de sécurité sanitaire mondiale. A l’issue de la conférence, les gouvernements et les organisations régionales se sont engagés à faire un suivi des avancées réalisées en ce qui concerne la mise en œuvre du Cadre stratégique régional pour l’adoption de l’approche « Une seule santé » et l’intégration de l’approche « Une Seule Santé » dans les plans multisectoriels nationaux et régionaux pour la protection de l’environnement, la résilience des systèmes sanitaires et la sécurité alimentaire. 
 

une sante

 

En dépit de ces avancées réalisées par rapport à l’agenda d’adoption de l’approche « Une Seule Santé », aucun Etat membre de la CEDEAO n’a mis en place un mécanisme de collaboration multisectorielle solide. En outre, l’état d’avancement peut avoir un impact sur  les efforts de préparation au niveau national et  au niveau régional en cas d’une réponse efficace et rapide aux événements de santé publique. 

C’est dans ce contexte que l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) et le Centre Régional de Santé Animale (CRSA) en collaboration avec l’OMS, l’OIE, la FAO, l’USAID-Bureau régional Santé et la Banque Mondiale ont organisé une réunion technique régionale de concertation sur l’état d’avancement dans la mise en œuvre de l’approche « Une Seule Santé » en termes de prévention, de détection et de réponse aux épidémies dans l’espace CEDEAO. Cette réunion stratégique se tient dans le cadre de la mise en œuvre du Projet régional de renforcement des systèmes de surveillance des maladies en Afrique de l’Ouest (REDISSE) et du projet CAPS (Leadership Capacity Strengthening Project). Cette réunion de concertation vise à mettre en exergue les opportunités qui existent en vue de bâtir sur l’existant actuel en matière de mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » pour mener des actions régionales et nationales qui aideront à réaliser la vision collective prônée pour la région. Encourager la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » en Afrique de l’Ouest pour renforcer la coordination multisectorielle en matière de prévention, de détection et de réponse aux menaces à la santé publique. Il s’agit plus spécifiquement de faire l’état des lieux des mécanismes de coordination de l’approche « Une seule santé » au niveau national, identifier les insuffisances, les besoins et les défis, les solutions éventuelles, les possibilités de synergie ainsi que les opportunités qui existent dans le contexte du développement durable des mécanismes nationaux de coordination de l’approche « Une Seule Santé » et partager les expériences, les leçons apprises et les Bonnes pratiques en matière de mise en place des mécanismes nationaux de coordination de l’approche « Une Seule Santé » ainsi que de leur mise en œuvre dans l’espace CEDEAO; et enfin discuter de l’agenda régional de l’approche « Une seule santé » et d’une feuille de route sur les domaines prioritaires, y compris les engagements des partenaires et des États membres de la CEDEAO. 
La cérémonie d’ouverture de la réunion a été présidée par le médecin-colonel AWOUSSI Sossinou, secrétaire général du ministère de la santé et de l’hygiène publique, représentant le ministre de tutelle.

La Conférence d’OKOUME (Gabon) tenue en novembre 2012, a souligné la nécessité de la mise en place d’’une approche « Une seule santé » pour une prévention et une réponse efficaces aux menaces pour la santé publique humaine et la santé animale.   La conférence a notamment permis de réunir des Experts des secteurs de la santé humaine, de la santé animale (animaux domestiques et faune sauvage) et de l’environnement, ainsi que des Spécialistes des maladies infectieuses et de la résistance antimicrobienne, pour ainsi renforcer les capacités des systèmes de santé publique en matière de préparation afin de promouvoir la sécurité sanitaire.
 

                                                                                                                                            Service de communication du MSHP