La Semaine Africaine de la Vaccination (SAV) est une initiative régionale pilotée et coordonnée par le Bureau régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui est mise en œuvre par les pays de la région. Son institutionnalisation fait suite à l’adoption d’une résolution par les Ministres de la Santé de la Région africaine de l’OMS à la soixantième session du Comité Régional de l’OMS en 2010 : « d’instituer une Semaine Annuelle Africaine de la Vaccination pour soutenir le plaidoyer, renforcer la participation communautaire et améliorer les prestations des services de vaccination. »
Elle a pour objectifs entre autres ; d’accroître la sensibilisation des parties prenantes de la valeur de la vaccination, de promouvoir et maintenir la vaccination comme une priorité des politiques et décideurs, de défendre et mobiliser des ressources humaines et financières pour la vaccination, d’augmenter la demande et / ou l’utilisation des services de vaccination, en particulier pour les populations à haut risque et difficiles d’accès et de promouvoir l’intégration des autres interventions pour la survie de l’enfant.
Le thème de cette édition : Le grand rattrapage est révélateur des effets collatéraux de la pandémie au COVID-19. En effet la pandémie de COVID-19 a exercé une pression sans précédent sur le système de santé dans tous les pays. Au cours des 3 dernières années, les pays ont livré beaucoup plus de doses de vaccin que jamais auparavant dans le cadre du déploiement record de la vaccination contre la COVID-19, et beaucoup d’entre vous ont joué un rôle important en soutenant ce travail acharné. Cependant, dans le même temps, les années 2020 et 2021 ont marqué un recul alarmant de la couverture mondiale en vaccins essentiels pour les enfants et les adolescents.
Depuis la publication des derniers chiffres de couverture des Estimations conjointes OMS/UNICEF de la couverture vaccinale nationale ( WUENIC) en juillet 2022, de nombreux pays ont fait des progrès positifs vers le retour de la vaccination aux niveaux de couverture de 2019. Cependant, il reste d’importantes lacunes en matière d’immunité qui se creusent de jour en jour, avec des risques imminents d’épidémies de maladies évitables par la vaccination si elles ne sont pas traitées de toute urgence. De plus, à mesure que ces enfants vieillissent, ils deviennent plus difficiles à atteindre et il y a un risque qu’ils ne soient jamais rattrapés par les vaccins manqués pendant la pandémie.
« Grand rattrapage » pour rattraper les enfants manqués depuis la pandémie, restaurer services de vaccination contre les pandémies et autres perturbations, et renforcer la vaccination pour se remettre sur la bonne voie vers IA2030 et d’autres objectifs mondiaux.
La vaccination est un acte médical simple sans danger qui consiste à introduire dans l’organisme une substance spécifique (vaccin) qui lui confère une immunité ou une résistance à une maladie donnée. Après une vaccination, l’organisme garde le microbe «en mémoire». Si ultérieurement le même microbe pénètre dans le corps, le système immunitaire est capable de le reconnaître et de le détruire.
La vaccination systématique est l’un des éléments essentiels de soins de santé primaires solides et de la couverture sanitaire universelle – elle est une occasion de contact pour les soins au début de la vie et offre à chaque enfant la chance d’une vie en bonne santé dès le départ.
Il faut se vacciner pour se protéger contre les maladies pour lesquelles il existe un vaccin. Toute maladie affecte la vie sociale et occasionne des dépenses pour son traitement. En plus des conséquences sociales et financières, certaines maladies infectieuses peuvent laisser des séquelles invalidantes. Par exemple la poliomyélite peut entraîner la paralysie des membres; la méningite bactérienne après laquelle le malade peut rester sourd et muet. D’autres encore comme la rage peuvent entraîner la mort.
La vaccination est aussi une stratégie fondamentale pour atteindre d’autres priorités sanitaires, qu’il s’agisse de maîtriser l’hépatite virale, d’inverser la tendance de la résistance aux antimicrobiens, de créer un espace pour la santé des adolescents ou d’améliorer les soins prénatals et les soins au nouveau-né.
Service de Communication du MSHPAUS