Lomé a abrité le 9ème Congrès du Groupe Interafricain d’Etudes, de Recherche et d’Application sur la Fertilité, GIERAF

Lomé a abrité le 9ème Congrès du Groupe Interafricain d’Etudes, de Recherche et d’Application sur la Fertilité, GIERAF

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Lomé, la capitale du Togo a abrité du 20 au 22 février 2025, le 9ème Congrès du Groupe Interafricain d’Etudes, de Recherche et d’Application sur la Fertilité, GIERAF sous le thème «  « de la prévention de l’infertilité à la préservation de la fertilité ». Experts, spécialistes et partenaires ont mené des réflexions et recommandé la prise en compte de l’infertilité par les maisons des assurances comme une maladie selon les directives de l’OMS.

L’infertilité, un mal silencieux qui prend de l’ampleur, est devenue une préoccupation majeure de santé publique, touchant de nombreuses femmes et couples à travers le monde.  Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), environ 15 % des couples en âge de procréer rencontrent des difficultés à concevoir un enfant. Cette réalité, souvent source de souffrance psychologique et sociale, impose une réponse forte et concertée de nos systèmes de santé.

La dynamique des populations montre la place centrale que joue la procréation dans la croissance démographique d’un pays et bien entendu dans le développement social et économique.

En effet la perpétuation de l’humanité passe par un cycle dont le point de départ est la « conception ».  Le droit à la procréation est un droit humain.  Chaque individu a le droit de bénéficier de la meilleure condition physique et mentale possible et des meilleurs services en matière de santé de la reproduction. Par conséquent, les personnes et les couples ont le droit de choisir le nombre d’enfants qu’ils désirent, le moment de leur arrivée ainsi que l’intervalle qui les sépare. Cependant, l’infertilité peut faire obstacle à la réalisation de ces droits humains fondamentaux.

« Au Togo, nous sommes pleinement engagés dans la promotion de la santé reproductive. En matière de législatif, nous avons la loi sur la Santé de la Reproduction qui précise le cadre d’exercice de la procréation médicalement assistée (PMA).  Notre Plan National de Développement Sanitaire accorde une place prioritaire aux questions liées à la fertilité, à la prévention des infections sexuellement transmissibles, ainsi qu’à la sensibilisation sur les causes et les traitements de l’infertilité. Le Gouvernement sous l’impulsion du Chef de l’Etat, a initié un certain nombre de projets dont la portée vise à réduire la mortalité maternelle évitable et à améliorer l’accès des populations aux services de santé de la reproduction de qualité ».  A indiqué le professeur Tchin DARRE, Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique à l’ouverture des travaux de ce congrès.

Le Togo a initié un certain nombre de mesures permettant de garantir la santé de la reproduction permettant de réduire les risques liés à l’infertilité. Il s’agit entre autres de i) la Campagne d’Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA), lancée en 2010 et qui a pour objectif principal de préserver la santé de la mère et de l’enfant ; ii) la mise en place du programme WEZOU, le nouveau programme national de soutien aux femmes enceintes et aux nouveau-nés, lancé en 2021 et dont l’objectif est de réduire drastiquement les taux de mortalité maternelle et néonatale en prenant en charge une partie des frais des soins de toutes les femmes enceintes et des nouveau-nés, sans exception ; iii) le projet de construction des hôpitaux mère-enfant dans les six régions sanitaires que compte le pays afin de doter ces régions d’infrastructures sanitaires dédiées principalement à la santé maternelle et néonatale et ainsi réduire la mortalité maternelle et néonatale ; iv)  la subvention à 90% de la césarienne qui offre le meilleur niveau de sécurité lorsqu’un accouchement par voie naturelle s’avère impossible ou dangereux pour la mère et/ou pour l’enfant ; v)  l’assurance Maladie Universelle, AMU qui vise à faciliter l’accès aux soins de tous ; et vi) la dotation à toutes les formations sanitaires du Togo de nouveaux équipements et matériels d’une valeur de 20 milliards de francs CFA ; visant à renforcer le plateau technique avec du matériel de pointe et de dernière génération composé en grande majorité de matériel pour la santé de la mère et de l’enfant.

Toutes ces initiatives s’arriment parfaitement à la feuille de route gouvernementale inscrite dans le plan National de Développement Sanitaire PNDS 2024-2027.

Cette rencontre du GIERAF s’est penché sur des défis entre autres ; les facteurs de risque de l’infertilité féminine, notamment les infections, les déséquilibres hormonaux, l’âge tardif de la maternité et l’impact de l’environnement ; l’importance de la sensibilisation et du dépistage précoce, afin de prévenir les causes évitables d’infertilité ; les avancées médicales en matière de préservation de la fertilité, y compris la vitrification ovocytaire et les techniques de procréation médicalement assistée ; l’accompagnement psychologique et social des femmes et couples confrontés à l’infertilité ; et les outils pour renforcer la disponibilité des données sur l’infertilité.

Service de Communication du MSHP