
Au Togo, le paludisme sévit de façon endémique sur l’ensemble du territoire national, et sa transmission dure toute l’année avec une recrudescence en saisons de pluies. Les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans constituent les groupes les plus vulnérables et les plus exposés aux formes graves du paludisme. Le paludisme représente 40% des consultations externes et 25% de toutes les admissions à l’hôpital. Selon le rapport 2024 du programme National de Lutte contre le Paludisme, le Togo a enregistré en 2024, 2 182 671 cas de paludisme parmi lesquels 993 décès dont 70% d’enfants de moins de 05 ans.
Face à cette situation, le Ministère chargé de la Santé introduit, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, le vaccin contre le paludisme pour renforcer les mesures de prévention du paludisme en faveur des enfants. Il s’agit du vaccin R21/Matrix-M.
Le vaccin antipaludique fait partie d’un ensemble de mesures de prévention du paludisme. Il permet de renforcer la protection de l’enfant contre le paludisme. Il s’administre en quatre doses à partir de l’âge de 05 mois. Le vaccin antipaludique est sûr, réduit les cas graves de paludisme et sauve des vies.
En plus des autres mesures préventives, le vaccin contre le paludisme vient renforcer davantage la protection des enfants. Selon les estimations tirées des études de modélisation, environ 500 000 décès d’enfants pourraient être évités grâce aux vaccins antipaludiques d’ici 2035 si ces vaccins étaient déployés à plus grande échelle dans les zones de transmission modérée et élevée du paludisme
Le vaccin contre le paludisme est sûr, efficace et gratuit et est administré aux enfants pour leur fournir une protection supplémentaire contre le paludisme.
Le vaccin contre le paludisme a été introduit déjà dans 20 pays depuis 2024 (Ghana, Kénya, Malawi, Cameroun, Burkina Faso, Sierra Leone, Bénin, Libéria, Côte d’Ivoire, Soudan du Sud, Mozambique, République centrafricaine, Niger, Tchad, République démocratique du Congo, Soudan, Nigéria, Mali, Guinée……).
Le Togo a ainsi bénéficié de leurs expériences pour garantir une bonne utilisation au bénéfice des enfants. Le vaccin contre le paludisme n’a pas un effet secondaire différent des effets des autres vaccins. La Pharmacovigilance et surtout la vaccinovigilance est mise en place dans tous les districts sanitaires, pour la sécurité des enfants vaccinés; pas seulement à cause du vaccin antipaludique, mais pour toute la série vaccinale de l’enfant.
Le vaccin protège à 75% contre les formes cliniques de paludisme, en complément aux autres moyens de prévention du paludisme. Le paludisme peut être évité si nous respectons les différents moyens de prévention tels que l’utilisation de moustiquaire imprégnée d’insecticide en toute saison,la prise par les enfants des comprimés distribués lors de la chimio prévention saisonnière (CPS) par les agents de santé communautaire et lors de la vaccination (CPP), l’utilisation d’un traitement préventif intermittent pendant la grossesse.
Dans les pays pilotes d’expérimentation de toutes les phases du vaccin antipaludique (Ghana, Malawi et Kénya), il a été noté une réduction de 13% de la mortalité liée au paludisme.

Le paludisme est une maladie potentiellement mortelle, transmise par la piqûre du moustique (anophèle femelle) et se manifeste par la fièvre, les maux de tête, les frissons, les courbatures, le manque d’appétit…
L’Afrique, à elle seule, concentre les 94% des cas et les 95% des décès dus au paludisme.
Un enfant souffrant d’un paludisme grave peut présenter, en plus de la fièvre, une anémie sévère, des convulsions, un coma pouvant conduire au décès. Le vaccin vient comme une stratégie de plus pour soulager les populations.
Une conférence de presse et une cérémonie officielle de lancement dans la région centrale renforcent la batterie d’action de communication menées dans le processus de cette introduction pour rassurer davantage la population.
Service de Communication du MSHP