Le ministère de la santé, de l’hygiène publique, de la couverture sanitaire universelle et des assurances a organisé ce jeudi 20 novembre 2025, une conférence de presse, animée par Dr Josée Yawa APETSIANYI, Directrice Générale des Études, de la Planification et de l’Information Sanitaire, représentant le ministre Jean-Marie Koffi TESSI.
Cette rencontre a permis de présenter aux responsables de la santé et aux partenaires, la situation de la rougeole et de la rubéole au Togo, ayant conduit le Gouvernement à initier une campagne de vaccination. Cette campagne nationale de vaccination contre la rougeole et la rubéole et couplée avec la supplémentation en vitamine A, le déparasitage à l’Albendazole et le rattrapage des vaccins des enfants non ou incomplètement vaccinés en routine. Cette campagne se déroulera du 24 au 30 novembre 2025, sur toute l’étendue du territoire national. Cette intervention va toucher 2 271 000 enfants âgés de 6 mois à 9 ans. Elle bénéficie de l’appui des partenaires notamment de l’Alliance du Vaccin (GAVI), de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF).
Selon Dr ANANI, intervenant au nom du Représentant Résident de l’OMS au Togo, la présente campagne s’inscrit dans l’action collective portée par le Partenariat contre la rougeole et la rubéole du programme IA2030, initié par l’OMS, GAVI Alliance et l’UNICEF et qui vise à éliminer la rougeole et la rubéole en renforçant les systèmes de vaccination nationaux et l’accès aux vaccins, notamment par le biais de campagnes de rattrapage pour les enfants vulnérables. « Nous avons une occasion historique de protéger plus de deux millions d’enfants et de rapprocher le Togo de l’objectif d’élimination de la rougeole, de la rubéole et du syndrome de rubéole congénitale. Aujourd’hui, nous souhaitons lancer un appel clair et déterminé à l’action collective à l’endroit des autorités locales, des leaders religieux et traditionnels, des organisations communautaires et des médias. Votre rôle est essentiel pour lutter contre les rumeurs, renforcer la confiance et faire en sorte que chaque enfant soit vacciné.» A-t-il déclaré.
La rougeole demeure l’une des maladies à prévention vaccinale les plus meurtrières chez l’enfant. Les symptômes se manifestent notamment par une forte fièvre et une grave éruption cutanée. De plus, les enfants qui contractent la rougeole risquent de souffrir d’invalidités durables, de lésions cérébrales et de cécité, par exemple. L’infection rubéoleuse, peu de temps avant la grossesse, peut entraîner la mort du fœtus ou des anomalies congénitales.
La rougeole et la rubéole demeurent des priorités de santé publique au Togo.
Malgré plus de 90 % de réduction des cas et des décès depuis 2001, des épidémies récurrentes persistent dans presque tous les districts. En effet, en 2023, 2024 et 2025, le Togo a connu des épidémies de rougeole dans plusieurs districts dont plus de la moitié des cas chez des enfants de moins de 5 ans, majoritairement non vaccinés. Rien qu’en 2025, de janvier à octobre, un total de 1252 cas suspects a été notifié dont 511 confirmés à la rougeole et 12 confirmés à la rubéole.
Les couvertures vaccinales selon l’enquête de couverture 2024 en RR1 (81 %) et RR2 (58 %) restent insuffisantes, favorisant l’accumulation d’enfants sensibles au virus de la rougeole.
Selon Dr Josée APAETSIANYI, Représentant le ministre en charge de la santé, cette campagne intégrée constitue une opération de santé publique majeure pour notre pays. Elle marque une nouvelle étape vers la vision “Zéro rougeole, zéro rubéole” à l’horizon 2030 et contribue à renforcer la santé, la nutrition et l’immunité de nos enfants. « Les vaccins utilisés sont gratuits, sûrs et efficaces. Ils protègent non seulement nos enfants, mais aussi l’ensemble de la communauté. Chers parents, je vous invite donc à présenter massivement vos enfants durant cette campagne du 24 au 30 novembre 2025. Ne laissez aucun enfant rater cette belle opportunité ! Mobilisez vos voisins, vos amis, vos collègues, vos élèves : la santé de nos enfants est de notre responsabilité collective. » a-t-elle indiqué.
