La deuxième édition de la Journée Mondiale des maladies tropicales a été célébrée en différé ce jeudi 18 février 2021 autour du thème « Un jour nouveau dans la lutte contre les maladies tropicales négligées », ceci, à travers une conférence de presse. Prévue pour le 30 janvier de chaque année, cette édition s’est déroulée dans un contexte sanitaire marqué par la COVID-19. Occasion pour les autorités de rappeler la nécessité de maintenir la garde face à cette pandémie qui fait ravage dans le monde. La rencontre a été présidée par le Directeur Général de l’Action Sanitaire, représentant le ministre de la santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins, en présence de plusieurs partenaires parmi lesquels le représentant résidant de HDI, au Togo le professeur Yao KASSAKOGNON et du docteur DAVI Mawuli, représentant de la représentante résidente de l’OMS au Togo.
Les maladies tropicales négligées (MTN) constituent une vingtaine d’affections essentiellement infectieuses, transmissibles et affectent plus d’un milliard de personnes dans 149 pays selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Chaque année, près de 2 milliards de personnes en sont à risque dans le monde. Elles touchent principalement les personnes pauvres vivant dans les zones les plus marginalisées ayant peu ou pas accès à l’eau potable, à un assainissement et à des infrastructures sanitaires de base dans les pays à faible revenu.
Ces affections responsables d’absentéisme scolaire, de nombreuses infirmités et défigurations, sont sources de stigmatisations et de discriminations pour les personnes atteintes dans leurs communautés et constituent un sérieux frein au développement économique dans nos pays. Elles constituent un réel problème de santé publique.
La région africaine de l’OMS porte à elle seule plus de la moitié de la charge morbide globale liée à ces maladies et environ 40% des personnes touchées y vivent. Cependant, ces MTN sont évitables et peuvent être éliminées ou mieux éradiquées comme problèmes de santé publique grâce à des interventions ciblées de santé publique telles que les traitements de masse, les campagnes de détection active de cas ou encore la lutte anti-vectorielle.
En effet, grâce aux efforts soutenus du gouvernement avec l’appui technique et financier de nos partenaires, le Togo est arrivé à bout de trois (03) d’entre elles à savoir la maladie du ver de Guinée (ou dracunculose), la filariose lymphatique (communément appelée éléphantiasis) et la trypanosomiase humaine africaine ou maladie du sommeil.
En 2020, la date du 30 janvier de chaque année a été retenue par la communauté internationale comme « Journée mondiale des maladies tropicales négligées, MTN ».
« La commémoration de cette deuxième édition est placée sous le thème « Un jour nouveau dans la lutte contre les maladies tropicales négligées ». Elle intervient dans un contexte sanitaire marqué par la prévalence de la pandémie au COVID-19. En effet, la lutte contre les maladies tropicales négligées vient d’être alourdie par cette pandémie et interpelle plus d’un. Avec la pandémie à la COVID-19 la lutte contre les MTN doit connaître une nouvelle dynamique en suivant, non seulement les orientations selon la nouvelle feuille de route 2021-2030 de l’OMS que le Togo a adopté, mais également les nouvelles orientations en terme de prévention et de riposte contre ces MTN ». A souligné le docteur DAVI Mawuli, représentant de la représentante résidente de l’OMS au Togo.
« C’est donc l’occasion pour moi de revigorer les acteurs de terrain y compris les agents de santé communautaire (ASC) dont je salue l’énorme contribution dans les résultats encourageants obtenus au Togo. Particulièrement aux partenaires, surtout l’USAID dont je viens rappeler leurs engagements à renforcer leur soutien au gouvernement dans ce combat prometteur. A nos vaillantes populations, ces différentes maladies entre autres la lèpre, l’onchocercose, la bilharziose, les vers intestinaux, le trachome, les envenimations par morsure de serpent, l’ulcère de Buruli ou le pian, que nous connaissons sous diverses appellations selon nos dialectes et dont les moyens de prise en charge modernes existent , mais que très souvent nous ignorons par manque d’information, ne sont guère le fruit de mauvais sorts ou d’envoûtements conformément à certaines croyances dans nos communautés, mais sont bel et bien causées par des microbes ». A déclaré le directeur général de l’action sanitaire, Dr BEWELI ESSOTOMA.
Il a en outre exhorté tous les acteurs à s’approprier les objectifs d’élimination de ces maladies en adhérant aux différentes interventions communautaires de santé publique offertes par les braves et dévoués ASC pour une nette amélioration de l’état de santé des populations, ceci dans le strict respect des mesures de prévention contre la COVID-19 qui sera dans les semaine avenir renforcée par la vaccination à laquelle tout le monde est invité à adhérer en allant se faire vacciner le moment venu
Ces maladies sont évitables par des gestes simples comme le lavage des mains, mesure renforcée par la lutte contre la COVID-19, et l’utilisation des moustiquaires à imprégnation durable ou encore par des interventions communautaires initiées par le Gouvernement telles que les traitements de masse annuels et les campagnes de dépistage actif et de prise en charge des cas. La lutte contre les MTN doit être renforcée davantage pour ne pas servir de facteur aggravant chez les cas de COVID-19 à l’instar des maladies chroniques.
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Service de communication du MSHPAUS