Un congrès mixte de la Société Africaine de Rhumatologie et de la Société Togolaise de Rhumatologie réunit du 08 au 10 mars à Lomé des experts en rhumatologie venus d’Afrique et du Togo. Il s’agit du 1er congrès qui sera organisé par la Société Togolaise de Rhumatologie (STR et du 2ème congrès annuel de la Société Africaine de Rhumatologie SARh). La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Professeur Moustafa MIJIYAWA, Ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de l’Accès Universel aux Soins.
Ce congrès dont le thème général est « Problématique de l’accès universel aux soins rhumatologiques en Afrique » constitue un cadre de réflexion privilégié pour les experts et spécialistes venus du Togo, d’Afrique et du monde entier pour échanger leurs expériences avec les plus jeunes sur la pratique de la Rhumatologie. Cette rencontre de Lomé est singulière en ce sens que les affections rhumatismales constituent aujourd’hui un enjeu de santé publique mondial en raison de leur fréquence et surtout du handicap dont–elles sont responsables. Elles peuvent, non seulement altérer significativement la qualité de vie des patients, mais aussi affecter sérieusement celle de leurs aidants et de leurs proches. Le coût des soins médicaux et sociaux et de perte de productivité est notable. Malgré ces conséquences majeures, les données épidémiologiques sont encore insuffisantes et surtout la prise en compte des maladies rhumatismales dans les priorités de santé publique est encore dérisoire. Il est fondamental de mieux comprendre l’impact et le poids de ces maladies afin de soutenir le développement de stratégies et de politiques de prévention et de prise en charge.
La santé étant un droit de chaque citoyen, les Etats africains sont déjà en train de concevoir des programmes de santé publique, même si c’est encore à une échelle réduite pour combler le gap. Dans ce contexte, la SARh se doit d’être en phase avec les ODD, surtout en son point 3.8 qui stipule: Faire en sorte que chacun bénéficie d’une couverture santé universelle, comprenant une protection contre les risques financiers et donnant accès à des services de santé essentiels de qualité et à des médicaments et vaccins essentiels sûrs, efficaces, de qualité et d’un coût abordable. D’où le thème principal de ce congrès Devant l’ampleur du décalage entre le Nord et le Sud, les pays africains doivent lutter pour une prise en charge décente et uniforme des pathologies rhumatismales.
En prélude à cette rencontre, il a été organisé une consultation foraine du 24 au 25 février au Centre Hospitalier Préfectoral (CHP) de Kpalimé, en prélude à ce congrès, où plus de 82% des patients étaient des femmes. Il importe donc de garantir la santé des femmes ; et garantir la santé des femmes, c’est donc s’intéresser à ces maladies en tenant compte de leur surreprésentation féminine.
Service de Communication du MSHPAUS