Initiative de Lomé sur les faux médicaments

Initiative de Lomé sur les faux médicaments

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Lomé, la capitale du Togo a accueilli les 17 et 18 Janvier 2020, un sommet sur les faux médicaments dénommé « Initiative de Lomé ». Un sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement», co organisé par le gouvernement togolais et la Fondation Brazzaville avec pour principal parrain le Chef de l’Etat togolais S.E.M. Faure Essozimna GNASSINGBE.

L’ampleur de la vente et de la consommation des médicaments sur le marché informel dans le monde soulève de nombreuses questions de santé publique. Dans l’objectif de mener une action publique dans la lutte contre cette pratique, touchant la santé publique, malgré l’existence d’outils nationaux et internationaux, et l’engagement politique, il est donc organisé ce sommet. Il s’est agi de poser les bases d’un renforcement de la réglementation et l’application de loi visant la criminalisation dudit trafic. 
Plusieurs se sont levées pour dénoncer ce phénomène qui est perçu aussi comme une source de financement du terrorisme.
En bref, cette initiative engage, dans une première phase, les gouvernements signataires à introduire différents outils législatifs afin de pénaliser un  trafic tuant des centaines de milliers d’africains chaque année et dont les revenus financent le crime transnational et le terrorisme.
Le lien entre le trafic de médicaments falsifiés ou de qualité inférieure et la criminalité organisée a été établi par les services de renseignement et les autorités policières. Les produits sont  passés illégalement sur les marchés en utilisant les mêmes techniques que le trafic de drogues, d’armes, ou de personnes. La criminalité organisée transnationale finance le terrorisme,
affaiblit les structures d’Etat et déstabilise les pays. Les médicaments falsifiés rapportent des marges colossales aux trafiquants. Les spécialistes estiment que pour $1,000 investis $500,000 de profits illégaux sont générés, ce qui rendrait les médicaments falsifiés plus rentables que la plupart des stupéfiants. 
Au-delà, ce phénomène est perçu comme une crise sanitaire. Les médicaments falsifiés empêchent le patient de recevoir un traitement adéquat. En 2015, l’American Society of Tropical Medicine and Hygiene estimait que 122,000 enfants de moins de 5 ans mourraient en Afrique Sub-Saharienne après avoir reçu de mauvais traitements contre la malaria. Ils peuvent aussi être toxiques et contenir des ingrédients engendrant des réactions mortelles ou exposant le patient à des infections virales ou bactériennes. Les médicaments falsifiés ont des conséquences socio-économiques et sanitaires plus larges, comme une résistance antimicrobienne accrue, une perte de confiance dans le système de santé et une augmentation du coût des soins. Tout gouvernement a le devoir de soutenir une initiative visant à éradiquer ce fléau. Le 3ème Objectif de Développement Durable des Nations Unies affirme le besoin d’assurer « l’accès à des médicaments et des vaccins abordables, sûrs, efficaces et de qualité pour tous ».
Les chiffres publiés par les experts sont effrayants : En 2015, 122,000 enfants de moins de 5 ans sont tués en Afrique Sub-Saharienne. 42% des médicaments falsifiés Afrique saisis depuis 2013 ont été découverts en Afrique.  L’OMS estime que les médicaments falsifiés représentent 20-30%de tous les produits médicaux. Dans des pays avec une règlementation pénale en  application, ce chiffre chute à 1% dans la plupart des pays africains

Etaient présents à ce sommet des chefs d’état, dont S.E. Macky SALL du Sénégal et  S.E. Yoweri MUSEVENI de l’Ouganda et plusieurs autres personnalités. Etaient également invités à ce sommet par le Chef de l’Etat togolais, le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Dr Tedros Ghebreyesus et du Directeur du Conseil d’Administration de l’UNICEF, S.E.M l’Ambassadeur Omar HILALE qui ont partagé avec les chefs d’état et de gouvernement, ainsi que les illustres invités, la vision et les efforts de l’OMS et de l’UNICEF dans la lutte contre les produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés.
 
 

Service de communication du MSHP