La campagne de vaccination contre le VPH Lancée à Tohoun dans le district du Moyen-Mono

La campagne de vaccination contre le VPH Lancée à Tohoun dans le district du Moyen-Mono

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Le secrétaire général du ministère de la santé et de l’hygiène publique, Kokou WOTOBE et la représentante résidente de l’UNICEF, Dr Aissata Ba Sidibe ont procédé lundi à Tohoun au lancement de la campagne nationale de vaccination contre le virus du papilloma humain (VPH) pour la prévention du cancer le du col de l’utérus chez les filles de 9 à 14 ans. C’était en présence des préfets de Moyen-mono et de Haho, de la directrice de cabinet, du directeur régional des enseignements primaire et secondaire, des maires, des chefs traditionnels et de la population. Une dizaine de filles ont été vaccinées sur place lors du démarrage de cette campagne.

Chaque année, on estime à 604 000, le nombre de nouveaux cas de cancer du col de l’utérus dans le monde et plus de la moitié soit environ 342 000 en meurent. Plus de 90% de ces décès surviennent malheureusement dans les pays en voie de développement dont le Togo. En effet, selon le rapport de 2020 de l’Agence Internationale de Recherche sur le Cancer, le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer le plus meurtrier chez la femme togolaise, juste derrière le cancer du sein. En 2020, par exemple, sur 595 cas enregistrés, 417 femmes sont décédées des suites de cette maladie.

Pour le secrétaire général du ministère de la santé et de l’hygiène publique, la lutte contre le cancer est un enjeu majeur pour le Togo. C’est alors que de 2015 à 2017, un projet pilote de vaccination contre le cancer du col de l’utérus avec le même vaccin a été mis en œuvre dans les districts de Golfe et Tchamba avec un franc succès et une bonne adhésion de la population.

« Si nous sommes ensemble aujourd’hui, c’est parce que le cancer du col de l’utérus peut être prévenu par la vaccination et il existe un vaccin sûr et efficace contre cette terrible maladie. Cette campagne de vaccination, ciblant les jeunes filles âgées de 9 à 14 qui va se poursuivre jusqu’au 1er décembre 2023, est entièrement gratuite et va permettre de protéger 656 000 jeunes filles, représentant environ 7,8% de la population totale du pays », a-t-il déclaré.

Dr Kokou WOTOBE a rappelé que le le vaccin contre le Virus du Papillome Humain sera introduit dans le programme de vaccination de routine chez les filles de 9 ans après cette phase de rattrapage des filles de 9 à 14 ans.

« A partir du 4 décembre 2023, le vaccin contre le virus du papillome humain sera disponible dans tous les centres de santé pour les filles de 9 ans, couvrant chaque année environ 113 730 d’entre elles, soit environ 1,37% de la population totale. Au cours de cette campagne, l’administration du vaccin sera couplée à la sensibilisation des adolescents à l’hygiène menstruelle et la bonne gestion de la période de la puberté », a-t-il fait savoir.

La représentante résidente de l’UNICEF au Togo a félicité le gouvernement pour les progrès enregistrés par le Togo ces dernières années dans le domaine de la santé. Dr Aissata Ba Sidibe a également insisté sur le vaccin est l’une des découvertes les plus importantes de la médecine préventive qui a permis de réduire significativement la mortalité et la morbidité des maladies évitables par la vaccination.

« Grâce à la prévention par la vaccination, les femmes et les jeunes filles au Togo et dans la Région africaine peuvent être protégées contre le cancer du col de l’utérus. Il est vrai que le dépistage et le traitement méritent d’être accessibles et efficaces, mais, notre première ligne de défense est le vaccin contre le papillomavirus. C’est un vaccin sûr, efficace et qui sauve des vies. Il suffit d’une dose pour protéger les adolescentes et les femmes », a-t-elle indiqué.

Pour la réussite de cette campagne, les partenaires ont mobilisé plus de 5 milliards 127 millions FCFA dont plus de 4 milliards 340 millions pour l’achat du vaccin, pour accompagner le gouvernement togolais afin de vacciner plus de 656 000 filles âgées de 9 à 14 ans. Cette vaccination va se faire en stratégie fixe dans les centres de santé, en stratégie avancée dans les établissements scolaires et aussi en stratégie mobile.

Les leaders traditionnels, les élus locaux, les autorités socio-politiques et administratives, la Société Civile, les volontaires, les associations des jeunes et des femmes engagés la lutte contre les cancers à jouer leur partition pour la réussite de campagne de vaccination. De même, il est demandé aux parents de faire vacciner leur fille de 9 à 14 ans pour les protéger contre cette grave maladie qu’est le cancer du col de l’utérus.

Service de Communication du MSHP