
Le secrétaire général du ministère de la santé et de l’hygiène publique, Dr WOTOBE KOKOU MARIN, a procédé ce 03 octobre 2025, au nom du ministre de tutelle, à Sanvee-Condji et Hilla-Condji, au lancement officiel de la grande compagne transfrontalière de mobilisation sociale sur la planification familiale et le dépistage du VIH et des IST.
Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Programme Régional « Santé de la
Reproduction et prévention du VIH dans l’espace CEDEAO », le Togo coorganise, avec la République du Bénin, du 02 au 05 octobre 2025, la grande campagne de mobilisation sociale sur la planification familiale et de dépistage de VIH et des IST sur le nœud transfrontalier Sanvee-Condji (Togo) et Hilla-Condji (Bénin), en collaboration avec l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) et l’appui financier du Programme Dividende Démographique et de Santé Sexuelle et Reproductive en Afrique (AUDA-NEPAD)
Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique procède ce vendredi 03 octobre 2025 au lancement officiel de la grande campagne transfrontalière de mobilisation sociale sur la planification familiale et le dépistage du VIH et des IST à Aného à proximité de la frontière Sanvee-Condji
Le lancement officiel de la grande campagne transfrontalière réunira Les autorités politico administratives, religieuses et sanitaires, les partenaires techniques et financiers, les partenaires du nœud transfrontalier du Togo et du Bénin, une délégation du Ministère de la santé du Bénin, les organisations non gouvernementales, les associations de bien être familiale, les associations de marketing social, la communauté…
Cette grande campagne transfrontalière, qui se déroulera du 03 au 05 octobre 2025 à Aného à proximité des frontières Sanvee-Condji et Hilla-Condji (Bénin), vise à rapprocher des services de santé sexuelle et reproductive, y compris la planification familiale et le dépistage du VIH/IST, des populations vivant dans les zones frontalières.
« Il s’agira spécifiquement d’ Offrir des services de santé sexuelle, reproductive, de planification familiale et de dépistage du VIH à 2 300 personnes ; de recruter 700 nouvelles utilisatrices de méthodes modernes de contraception ; de dépister 1 600 personnes (transporteurs, pêcheurs, travailleuses du sexe, jeunes ambulants, voyageurs, agents de transit…) ; de distribuer gratuitement 400 000 préservatifs et 100 000 gels lubrifiants ; de vacciner 100 enfants et 150 femmes enceintes dans le cadre du rattrapage vaccinal ; de déparasiter 2 000 enfants âgés d’un an et plus ; de dépister les lésions précancéreuses chez 350 femmes ; de promouvoir la complémentarité des services des structures sanitaires aux frontières ; d’améliorer les connaissances des populations en SR/PF/VIH et susciter des changements de comportements ; de mobiliser davantage de partenaires pour garantir la pérennité des actions de santé transfrontalière ». A déclaré le Secrétaire Général du ministère de la santé et de l’hygiène publique, Dr WOTOBE Kokou Marin.

En effet, selon l’OMS environ 70 % des décès maternels (202 000) en 2020 sont survenus en Afrique subsaharienne.
La plupart de ces décès survenant dans les pays à faible revenu sont dû aux faibles revenus des femmes, souvent pauvres et marginalisées ; elles n’ont pas accès à des services de santé efficaces ni à des professionnels de santé qualifiés, notamment des sage-femmes ou autres personnels dotés de compétences obstétricales.
Parmi les Objectifs du Développement Durable (ODD) des Nations Unies, on retrouve notamment l’amélioration des indicateurs en matière de santé maternelle et infantile, ainsi que l’atténuation de la propagation du VIH/SIDA, autant d’éléments qui dépendent de la disponibilité et de l’utilisation constantes des produits et services de la Santé de la Reproduction.
Chaque jour, des milliers de personnes franchissent les frontières pour travailler, consommer, accéder à des services, ou simplement échanger avec leurs voisins. Les territoires transfrontaliers sont ainsi devenus au fil du temps de véritables sites-pilotes de la construction sous-régionale. Sur les frontières de la CEDEAO, on dénombre aujourd’hui des centaines de personnes résidant dans un pays et travaillant quotidiennement de l’autre côté de la frontière : phénomène qui a fait émerger de véritables bassins de vie transfrontaliers, dans lesquels des démarches pilotes de coopération et de gouvernance transfrontalière se sont mises en place pour faire face aux nombreuses problématiques et enjeux transfrontaliers.
C’est pourquoi, un des objectifs de la présente activité est de répondre aux besoins et aux attentes des habitants qui vivent la « transfrontalité » dans leur vie de tous les jours. Il y a lieu de mettre l’accent entre autres sur la nécessité pour :
ces populations frontalières d’être informées des services existant de part et d’autre ;
les services techniques offrant les services de prendre en compte les éventuels besoins de ces populations.
C’est pour contribuer à l’amélioration de tous ces indicateurs que des activités communes synergiques transfrontalières ont été initiées. Celles-ci visent la réduction de la propagation du VIH et des IST et la promotion de la Planification Familiale (PF) à travers des interventions au niveau des nœuds frontaliers. Ces différentes interventions dont les cibles font partie intégrante du cadre stratégique de lutte contre le VIH, le SIDA et les IST du Togo, s’inscrivent également dans les initiatives régionales comme le cadre de concertation des Secrétariats permanents / Secrétariats exécutifs des CNLS de la zone UEMOA et de la Mauritanie.
Depuis 2016, quatre campagnes ont été effectuées sur les nœuds transfrontaliers Sanvee Condji (Togo) et Hilla Condji (Bénin) dénommé Nœud N°2 et Kodjoviakopé (Togo) et Aflao (Ghana) dénommé Nœud N°5 ayant donné des résultats satisfaisants.
Tel est le contexte de la campagne transfrontalière pour la promotion de la Santé sexuelle et reproductive, de la mère, de l’enfant, de l’adolescent et du jeune qui sera coorganisée par le Bénin frontière Hillacondji et le Togo, frontière Sanvee-condji en étroite collaboration avec l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), les structures de marketing social, les associations de bien-être familial et les ONGs travaillant dans le domaine de la Santé Sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes (SSRAJ).
À travers ce lancement officiel, le gouvernement togolais réaffirme son engagement à rapprocher les services de santé de ses populations et à contribuer à la lutte régionale contre le VIH, les IST et les problèmes de santé reproductive.
Service de Communication du MSHP