L’Assemblée National veut jouer sa partition dans la lutte contre la prolifération des produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés (PMQIF)

L’Assemblée National veut jouer sa partition dans la lutte contre la prolifération des produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés (PMQIF)

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Dans le cadre de l’exercice de ses prérogatives, l’Assemblée Nationale togolaise a lancé une série de séminaires d’information et de communication visant à éclairer les représentants et les représentantes du peuple sur certains sujets d’une certaine gravité, pertinence et d’actualité.

Dans cette perspective, les représentants du peuple ont identifié de nouvelles problématiques sur lesquelles ils souhaiteraient être informés/formés. Au nombre de ces sujets, la lutte contre la prolifération des produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés (PMQIF) portée par l’Initiative de Lomé est considérée comme une question de santé publique prioritaire. Ils ont été donc informés et formés sur la thématique les 24 et 25 juin 2025 au cours d’un séminaire parlementaire.

En effet, la santé est l’un des domaines faisant l’objet d’une attention soutenue avec des investissements mobilisés avec l’appui de la Banque mondiale et autres bailleurs.

En 2022, le Togo s’est doté d’une loi sur l’assurance maladie universelle, ouvrant ainsi la voie à l’extension progressive de la couverture maladie des fonctionnaires et assimilés à toute la population. L’offre de soin, portée essentiellement par le système de soins public est dès lors confrontée à une demande croissante de soins de qualité. Les statistiques de l’INAM révèlent que depuis le début de la prise en charge des bénéficiaires du régime obligatoire d’assurance maladie des fonctionnaires et assimilés en 2012, les médicaments représentent plus de 60% des dépenses.

Dans ce contexte, le Togo a abrité le lancement en janvier 2020, de l’Initiative de Lomé, conscient de la nécessité d’agir pour une meilleure santé des communautés, de la population et a, une nouvelle fois, fait la démonstration du leadership pionnier de la République togolaise comme pays pilote face à ce combat crucial contre les PMQIF.

Cinq (05) ans après le lancement de cette Initiative contre le faux médicament, les députés de la nation togolaise souhaitent être éclairés sur les enjeux défis et perspectives de cette importante problématique dont les conséquences impactent directement la santé des citoyens.

Au regard de ce qui précède, l’Assemblée Nationale a jugé pertinente d’organiser au profit des représentants du peuple et des Sénateurs le mardi 24 et le mercredi 25 juin 2025, dans son auditorium, un séminaire sur la lutte contre les produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés (PMQIF).

« Notre mission est claire : nous devons donner corps, une réalité, un visage plus humain à notre système de santé avec détermination. Durant ces deux jours d’information et de communication, réfléchissons à bâtir un avenir où aucun enfant ne perdra sa vie à cause d’un médicament falsifié, où aucune mère ne pleurera son enfant pour des situations fatales que nous aurions pu empêcher.

L’engagement renouvelé c’est maintenant. Que ce séminaire soit le début de nouvelles résolutions, le point de départ d’une lutte sans merci contre cette tragédie silencieuse. Je forme ardemment le vœu que ces deux journées soient fructueuses avec des recommandations concrètes ». A déclaré le Président de l’Assemblée Nationale Togolaise Son Excellence Sévon Tété ADEDZE à l’ouverture des travaux.

Il s’agit au cours de cette rencontre d’informer et de former les représentants du peuple sur les enjeux et les défis de la prolifération des produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés (PMQIF) ainsi que les opportunités portées par l’initiative de Lomé, tel est l’objectif principal de ce séminaire.

« Le présent séminaire offre au secteur de la santé une opportunité de rendre compte des activités menées dans le cadre de cette initiative, de répondre aux préoccupations des représentants du peuple et de promouvoir une meilleure compréhension des enjeux pour mieux servir nos populations. C’est également l’occasion de plaider pour l’adoption des projets de loi en instance, visant à renforcer notre arsenal juridique dans la lutte contre ce trafic illicite.

L’initiative prise par l’Assemblée Nationale mérite d’être saluée et soutenue. Le ministère chargé de la santé, ainsi que les membres du comité interministériel, restent pleinement disponibles pour échanger avec vous, répondre à vos interrogations et accueillir vos contributions ». A indiqué le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Professeur Tchin DARRE.

Le trafic de médicaments de qualité inférieure et falsifiés représente une menace grave pour nos Etats, compromettant l’accès à des soins de santé de qualité privant ainsi les populations de médicaments essentiels, sûrs et abordables. En l’absence d’un cadre juridique approprié pour la prévention et la répression des infractions liées à la contrefaçon de produits médicaux, c’est à la fois notre système sanitaire mais surtout la couverture sanitaire universelle qui sont menacés.

Conscients de l’ampleur de cette menace, plusieurs gouvernements ont engagé des actions concertées avec les secteurs public, privé et la société civile, afin de mutualiser les efforts pour faire face à ce fléau. C’est dans cette dynamique qu’est née, le 18 janvier 2020 à Lomé, l’Initiative de Lomé, à l’issue d’une rencontre entre six États africains : le Togo, le Congo, le Ghana, le Niger, l’Ouganda et le Sénégal.

Cette initiative a été concrétisée par une déclaration politique visant deux objectifs majeurs : 1. Le renforcement des législations nationales à travers la mise en place de sanctions pénales sévères ; 2. L’adhésion aux instruments juridiques internationaux pertinents, notamment la Convention MEDICRIME du Conseil de l’Europe, la Convention de Palerme des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée, et le traité instituant l’Agence Africaine du Médicament. La Fondation Brazzaville apporte, à cet effet, un appui technique constant au secteur de la santé et aux autres acteurs gouvernementaux impliqués.

Service de Communication du MSHP