Le comité spécifique d’experts sur l’onchocercose tient sa seconde réunion à Lomé

Le comité spécifique d’experts sur l’onchocercose tient sa seconde réunion à Lomé

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  Le comité spécifique d’experts sur l’onchocercose   tient  sa seconde réunion ce mardi 26 juillet et ce jusqu’au 28 juillet à Lomé. Objectif, accompagner, orienter et aider le Programme National de Lutte contre l’Onchocercose dans le processus d’élimination de la maladie, dite cécité des rivières.
  A l’instar des autres pays ouest-africains, le Togo a été victime de l’onchocercose. C’était la principale cause de cécité dans beaucoup de pays africains dont le Togo. C’est une maladie parasitaire avec des manifestations cutanées et oculaires transmise à l’homme par la piqûre infectante d’une petite mouche noire bossue appelée simulie. Elle a sévi au Togo comme dans les autres pays ouest-africains sous forme hyper et méso endémique. La lutte contre l’onchocercose a débuté en 1974 au Togo comme dans les autres pays Ouest Africains. Une évaluation menée en 1976 a révélé des prévalences variant entre 60 et 80 % et des taux de cécité entre 1 et 4 %. Les complications graves notamment les lésions oculaires et les pertes de la vue étaient fréquentes. Les conséquences socio-économiques étaient énormes avec l’abandon des terres fertiles, une baisse de productivité agricole, une augmentation de la pauvreté et une baisse de l’espérance de vie chez les populations touchées. De 1974 à ce jour La lutte contre cette affection au Togo a bénéficié de l’appui des partenaires entre autres ; l’OCP de 1974 à 2002, de l’OMS/SIZ de 2003 à 2007, de Sightsavers de 2001 à ce jour et de HDI depuis 2010. Les principales stratégies de lutte utilisées étaient la lutte anti-vectorielle pour l’élimination du vecteur et la chimiothérapie préventive avec l’ivermectine à partir de 1988.
  Aujourd’hui après plus de 40 ans de lutte, la situation épidémiologique est relativement satisfaisante par rapport à celle de départ. Les taux de prévalence ont connu une régression considérable chutant de 88% à moins de 5% dans la majorité des villages de suivi et les taux de cécité quasi nuls. Des évaluations épidémiologiques effectuées sur une période allant d’octobre 2010 à juin 2015 dans 315 villages de suivi ont donné des résultats suivants : 223 soit 71% ont une prévalence inferieure à 1%, 289 soit 92% ont une  prévalence microfilarienne inférieure ou égale à 5%.
Mais depuis l’année 2010, l’on parle de l’élimination de l’Onchocercose d’ici 2025. Selon les experts du domaine, la faisabilité de l’élimination de l’onchocercose par la chimiothérapie préventive à l’ivermectine est possible d’après les études menées dans trois foyers d’onchocercose au Sénégal et au Mali (Diawara et al, 2009). En plus l’élimination de l’onchocercose dans les Amériques grâce au seul traitement à l’ivermectine est venue renforcer cet espoir. Selon certains experts, compte tenu des avancées réalisées par le Togo dans la lutte contre l’onchocercose, l’élimination de cette maladie peut être possible d’ici  2020.
  Ainsi, dans le souci d’accompagner, d’orienter et d’aider le Programme National de Lutte contre l’Onchocercose dans ce processus d’élimination de la maladie, un comité des experts du domaine a été mis en place en février 2016 par le Ministère de la santé et de la protection sociale (MSPS).
  Cette rencontre intervient après celle d’avril dernier qui a permis au comité de réfléchir sur les stratégies à mettre en place pour accompagner le Programme National de Lutte contre l’Onchocercose (PNLO) dans l’élimination  de cette maladie . Elle vise à éclairer les experts et les acteurs de lutte contre les Maladies Tropicales Négligées (MTN) sur les nouveaux critères d’élimination de l’onchocercose ; étudier la démarche du PNLO pour l’évaluation de la situation entomologique et épidémiologique de l’onchocercose au Togo au vu de des critères de l’OMS pour l’élimination de la maladie ; étudier les potentiels goulots d’étranglement dans le processus de l’élimination de l’onchocercose au Togo ; discuter du plan de travail du comité en vue d’appuyer le PNLO dans ses activités d’élimination de l’onchocercose au Togo.
   « L’OMS région Afrique compte poursuivre ses efforts et s’est engagée résolument dans lutte contre  cette endémie afin que son élimination soit une réalité en 2020 voire 2025. Le Togo pour sa part a enregistré des progrès significatifs dans la lutte contre l’onchocercose. En effet après les succès éclatants pour l’élimination de la filariose lymphatique dont le processus de certification est très avancé, les efforts du gouvernement et de ses partenaires permettent de nourrir l’espoir de soulager définitivement les populations du poids de la cécité des rivières ». A déclaré le docteur  DRAVE, représentant de la représentante de l’OMS au Togo.
  Pour le ministre de la santé, les efforts conjugués ont permis de libérer le Togo du fléau de l’onchocercose avec son cortège de misères, d’aveugles tirés par les enfants, de terres fertiles abandonnées.
   « Après près de 42 ans d’assistance de notre pays par les différentes organisations, la situation de l’onchocercose a connu une amélioration significative. Malgré cette situation que nous qualifions de satisfaisante, il existe encore des poches où la situation reste inquiétante avec des prévalences encore supérieures à 5% voire plus. Nous souhaitons que, de cette rencontre sortent des stratégies innovantes pouvant  permettre l’assainissement rapide des dits foyers afin que notre pays réponde au rendez-vous des pays ayant éliminé l’onchocercose en 2020. Pour cela je vous souhaite des discussions franches, sincères et constructives sans sujets tabous». A indiqué le Professeur Moustafa MIJIYAWA, Ministre de la Santé et de la Protection sociale à l’ouverture de la réunion.
  En effet, l’Onchocercose est une maladie parasitaire avec des manifestations cutanées et oculaires,  transmise à l’homme par la piqûre infectante d’une petite mouche noire bossue appelée simulie. Elle a sévi au Togo comme dans les autres pays de la sous -région ouest -africaine  sous forme hyper et méso endémique.
                                                                                                                                      Service de communication du MSPS