Placée sous le thème : « Couverture santé universelle : Pour tous et partout », l’édition 2018 entend encourager le maintien de la couverture sanitaire universelle (CSU) qui vise à garantir la bonne santé et à promouvoir le bien-être de tous et à tous les âges.
Pour cette 70ème commémoration qui marque également le 40ème anniversaire de la Déclaration d’Alma Ata qui appelait à la promotion de la santé pour tous en l’an 2000, l’OMS met l’accent sur la question de la couverture santé universelle. L’OMS demande au gouvernement d’accélérer la mise en œuvre de l’axe 5 du plan national de développement sanitaire (PNDS 2017-2022) relatif au renforcement du système de santé vers la Couverture Sanitaire Universelle (CSU), y compris le système de santé communautaire.
Pour Dr Lucile Imboua, Représentante de l’OMS au Togo, son organisation veut contribuer à la réalisation progressive de la Couverture santé universelle pour les personnes les plus pauvres et les plus marginalisées. « Comme la santé universelle est liée à l’objectif de développement durable, et si nous voulons réaliser cet objectif, il faut que toute la population bénéficie de soin de qualité et ceci sans s’appauvrit. Le Rapport mondial sur la Santé 2010 a noté que «plus d’argent pour la santé est d’une importance vitale sur le chemin de la CSU, car cela permet de progresser davantage sur un objectif en particulier ou sur une combinaison de ces objectifs sur la base d’un niveau de dépenses de santé donné. De ce fait, les pays reconnaissent l’importance de mobiliser davantage de ressources nationales pour la santé à travers plusieurs mécanismes», a-t-elle souligné.
Par couverture sanitaire universelle, on entend une situation dans laquelle toutes les personnes et toutes les communautés bénéficient des services de santé dont elles ont besoin sans se heurter à des difficultés financières. Elle englobe la gamme complète des services de santé essentiels de qualité, qu’il s’agisse de la promotion de la santé, de la prévention, des traitements, de la réadaptation et des soins palliatifs.
Dans le monde entier, près de la moitié de la population mondiale ne bénéficie pas d’une couverture complète des services de santé essentiels. Chaque année, 100 millions de personnes sombrent dans la pauvreté extrême (vivant avec 1,9 dollar par jour ou moins 1) à cause des dépenses de santé laissées à leur charge. Plus de 800 millions de personnes (près de 12% de la population mondiale) dépensent au moins 10% de leur budget pour payer les soins de santé. Tous les États Membres des Nations Unies ont décidé d’essayer d’atteindre la couverture sanitaire universelle d’ici 2030, dans le cadre des objectifs de développement durable.
« Le Togo s’est engagé sur la voie de la CSU (Constitution de la république togolaise du 14 octobre 1992 et souscrivant aux recommandations internationales (Résolution 58.33 de l’Assemblée mondiale de la santé de 2005 ; résolution A.67/81 de l’Assemblée Générale des Nations Unies de 2012). La vision de la Politique nationale de santé qui est d’assurer à toute la population le niveau de santé le plus élevé possible en mettant tout en œuvre pour développer un système de santé performant basé sur des initiatives publiques et privées, individuelles et collectives, accessible et équitable, capable de satisfaire le droit à la santé de tous en particulier les plus vulnérables. A l’heure actuelle, à l’instar des autres Etats membres de l’OMS, le Togo s’est engagé depuis 2013 dans un processus d’élaboration d’une stratégie nationale claire et cohérente de financement de la santé vers la couverture sanitaire universelle (SNFS-CSU). L’axe 5 du PNDS 2017-2022 est consacré à la CSU : Renforcement du système de santé vers la CSU, y compris la santé communautaire ». A déclaré le Secrétaire Général P.i du ministère de la santé et de la protection sociale, le docteur AWOUSSI S. Marcel.
Il est à noter que plusieurs actions sont en cours au Togo en faveur de la CSU. Il s’agit entre autres de l’assurance maladie pour les fonctionnaires et assimilés, notre portée d’entrée vers la CSU; du Fonds National de Financement Inclusive (FNFI) et son assurance maladie pour les bénéficiaires du fond; de la délégation à l’organisation du secteur informel (DOSI) et ses Mutuelles de santé ; de l’assurance « School Assur » : une décision du gouvernement de prendre des mesures pour l’extension de la couverture sanitaire.
Il est à noter que l’OMS fournit de nos jours des directives aux pays, les accompagne en vue de la mise en place des services de qualités pour les populations. Ces services de qualité se basent sur la formation des personnelles de santé de manière périodique.
Service de Communication du MSPS