Le Togo a célébré la Journée Mondiale de Lutte contre le Paludisme 2019

Le Togo a célébré la Journée Mondiale de Lutte contre le Paludisme 2019

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Le Togo se joint à la communauté internationale pour célébrer la Journée Mondiale de Lutte contre le Paludisme (JMP) 2019 sous le signe « zéro palu ! Je m’engage». Cette journée instituée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a pour but de redynamiser le mouvement général vers un monde sans paludisme, car le paludisme est une maladie évitable qui continue de tuer un enfant toutes les deux minutes dans le monde. Le 25 avril de chaque année la communauté internationale célèbre la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. C’est une occasion de célébrer nos succès en matière de baisse de la morbidité, de la mortalité et de rappeler les défis qui persistent : des financements qui diminuent et la baisse des cas et des décès qui stagnent. 
Ces défis nécessitent la concertation de tous les partenaires autour d’un but commun qui est celui d’accélérer le rythme des progrès.

C’est madame AKAKPO Midamégbé, Directrice de Cabinet du ministre de la santé qui a présidé la rencontre des acteurs de lutte contre le paludisme au Togo, au rang desquels les partenaires techniques et financiers, les ONGs et des autorités politiques et administratives.
« Ensemble, nous devons veiller à ce que personne ne soit laissé de côté lorsqu’il s’agit d’accéder aux services indispensables pour prévenir, diagnostiquer et traiter le paludisme. Rejoignez-nous pour remettre la lutte contre le paludisme sur les rails. Le thème retenu cette année est : « Zéro palu ! Je m’engage ». Ce thème souligne la nécessité de donner des moyens d’action aux individus, partout dans le monde, pour que chacun prenne l’engagement personnel de sauver plus des vies et d’aider les collectivités et les économies à prospérer en éliminant le paludisme. 

Au Togo, l’engagement de l’Etat et de ses partenaires date depuis l’époque coloniale par la création d’un service de lutte antipaludéenne devenu en 1960 service national du paludisme qui ultérieurement a été érigé en programme nationale de lutte contre le paludisme.  Pour répondre efficacement à la lutte, le programme s’est doté d’une politique nationale de lutte contre le paludisme  en 1996 assorti d’un premier  plan stratégique 2001-2005 ». A indiqué madame AKAKPO Midamégbé, Directrice de Cabinet du ministre de la santé.
Au total quatre plans stratégiques ont été mise en œuvre dont le dernier en cours de mise en œuvre est  le PSN 2017-2022.

Grâce à l’engagement de l’Etat et de ses partenaires, nous sommes allés à l’échelle pour toutes les interventions de lutte et avons obtenu des résultats forts louables.
«Il s’agit à travers cette campagne « zéro palu » d’encourager les togolais  à s’engager personnellement dans la lutte contre le paludisme voire son élimination. Pour traduire son engagement en actes concrets, « l’Etat avec l’appui de ses Partenaires Techniques et Financiers, met en œuvre plusieurs interventions dont notamment la distribution de masse, en campagne et en routine, des Moustiquaires Imprégnés d’insecticides à Longues Durée d’Action (MIILDA), la Lutte Anti Larvaire (LAL), la prévention du paludisme chez les femmes enceinte (TPI), la Chimio prévention du Paludisme Saisonnier (CPS) chez les enfants de 3 à 59 mois, la prise en charge des cas de paludisme dans les formations sanitaires publiques et privées, la prise en charge des cas de paludisme au niveau communautaire, etc.». A-t-elle ajouté. 

Selon le rapport mondial 2016 sur le paludisme, au Togo, l’incidence du paludisme a régressé entre 20 à 40% entre 2000 et 2015 et la mortalité a régressé de plus de 40% sur la même période. 
Selon les données de l’Enquête sur les Indicateurs du Paludisme de 2017, la prévalence parasitaire chez les enfants de 6-59 mois a baissé de 62,2% (2004) à 28% en 2017.
En matière de lutte anti vectorielle, la possession d’une MILDA par ménage a évolué de 33%  à 71% et la possession d’une MILDA pour 2 personnes à évolué de 65% à 85% tandis que  l’utilisation a évolué de 34% à 63% avec 69% pour les femmes enceintes et 70% pour les enfants de moins de 5 ans.
Pour rappel, la lutte contre le paludisme reste un défi majeur en Afrique subsaharienne surtout où on dénombre plus de trois mille (3000) décès chaque jour. Pourtant la maladie est « évitable et curable », selon les spécialistes. Pour en finir, l’OMS a récemment lancé le premier vaccin antipaludique au monde baptisé « RTS-S » ou « Mosquirix ».
La campagne de vaccination qui ne prend en compte seulement que des enfants de moins de 2 ans a officiellement démarré, mardi 23 avril au Malawi. Situé au sud-est de l’Afrique, ce pays, devient ainsi le premier à introduire dans sa stratégie de lutte le vaccin mis au point par la firme GSK après trente (30) ans de recherches. 

Selon l’OMS, « RTS, S » est un outil complémentaire de lutte contre le paludisme. Il vient donc s’ajouter aux mesures préventives telles que l’utilisation de moustiquaires imprégnées, la pulvérisation d’insecticides et le recours en temps utile au dépistage et au traitement. 
A ce jour, c’est le seul vaccin qui a révélé pouvoir réduire de manière significative le paludisme chez les enfants. Dans les essais cliniques, ce vaccin a permis de prévenir environ quatre (4) cas sur dix (10), dont trois (3) cas graves potentiellement mortels.
Encore appelé « fièvre des marais » ou malaria, le taux de mortalité dû au paludisme est au moins 85% en Afrique, 8% en Asie du Sud-est, 5% dans l’Est de la Méditerranée et 1% dans l’Ouest du Pacifique.
 

Service de Communication du MSPS