Le Togo part encore en guerre contre l’onchocercose, les géo-helminthiases et les schistosomiases

Le Togo part encore en guerre contre l’onchocercose, les géo-helminthiases et les schistosomiases

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Le Togo a procédé officiellement ce jeudi 20 juillet 2023,  travers une conférence de presse, au lancement du premier tour du Traitement de masse (TDM) intégré pour la lutte contre les Maladies Tropicales Négligées (MTN) à chimiothérapie préventive (CTP), édition 2023. Prévu du 20 au 31 juillet 2023, ce traitement de masse repose essentiellement sur les MTN-CTP qui ciblent trois maladies que sont l’onchocercose, les géo-helminthiases et les schistosomiases

Le gouvernement togolais à travers le Ministère en charge de la Santé organise depuis 2010, en collaboration avec les partenaires notamment l’USAID à travers le projet Act to End NTDs-West au Togo, un traitement de masse (TDM) à l’Ivermectine, à l’Albendazole et au Praziquantel chaque année dans les six régions sanitaires (Savanes, Kara, Centrale, Plateaux, Maritime et Grand Lomé). Cette initiative fait suite aux données épidémiologiques des maladies tropicales négligées (MTN) au Togo et aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé, OMS. En effet, malgré l’amélioration de la situation sanitaire lors des dernières années, les maladies tropicales négligées (MTN) classées en deux (02) grands groupes, à savoir les Maladies Tropicales Négligées à prise en charge des cas (MTN-PCC) et les Maladies Tropicales Négligées à chimiothérapie préventive (MTN-CTP) constituent toujours un problème de santé publique au Togo.

La lutte contre les MTN-CTP repose essentiellement sur le traitement de masse (TDM) qui cible l’onchocercose, les géo-helminthiases et les schistosomiases au Togo. En ce sens, suite aux données épidémiologiques disponibles, le Ministère en charge de la Santé en collaboration avec les partenaires organise chaque année depuis 2010 contre ces trois MTN-CTP, deux (02) tours de TDM intégré à l’Ivermectine, à l’Albendazole et au Praziquantel dans les six régions sanitaires sus citées.

« En 2015 et 2021, des évaluations d’impact de ces TDM ont montré la prévalence nationale des Géo helminthiases est passée de 33% en 2009 à 11,6% en 2015 et à 19,5% en 2021, la prévalence nationale des Schistosomiases de 23% en 2009 à 5% en 2015 et 5,9% en 2021 et la séro-prévalence de l’onchocercose est nulle dans (Maritime, Plateaux, Centrale et Kara); elle est de 0,2% dans Savanes en 2018. Cependant, il existe encore des poches résiduelles dans certaines zones, notamment pour les Shistosomiases (Akébou, Amou et Cinkassé), les Géohelminthiases (Akébou, Haho et Amou) et Onchocercose (Cinkassé, Tandjouaré et Tone). Ces prévalences, malgré leur baisse significative, sont encore à un seuil qui nécessite la poursuite de la chimiothérapie préventive dans les régions sanitaires sus-citées ». A déclaré Dr WOTOBE Kokou Marin, Secrétaire Général du ministre en charge de la santé.

Pour le compte de 2023, le Ministère en charge de la Santé avec l’appui de ses partenaires organise une distribution gratuite de médicaments contre  l’onchocercose, les Géo helminthiases et les schistosomiases. Les interventions et les cibles sont entre autres :

Tous les districts sauf Danyi (38 districts) pour ce qui est de l’Albendazole et particulièrement les enfants d’âge scolaire (5 à 14 ans).

villages onchocercose des 36 districts dans les six régions sanitaires pour l’Ivermectine avec pour population cible les personnes âgées de cinq ans et plus.

Et pour le Praziquantel la distribution ne sera malheureusement pas faite pour cause de non disponibilité cette année.

Un appel est lancé aux médias, aux leaders communautaires et religieux, aux Organisations de la Société Civile, aux parents, ainsi qu’à toute la population des 6 régions sanitaires pour adhérer à cette importante activité pour l’atteinte des objectifs visés. Les distributeurs de ces médicaments sont nos frères et sœurs, communément appelés Agents de Santé Communautaire (ASC), qui vont passer de maison en maison pour donner ces médicaments, qui sont gratuits et sans dangers.

Service de Communication du MSHPAUS