L’idée d’un centre des opérations d’urgence en santé publique (COUSP) au Togo reçoit soutient des partenaires du système des Nations Unies fortement. C’est dans ce cadre que le PNUD et l’OMS ont offert, le 05 septembre2016, au ministère de la Santé et de la Protection Sociale, un important lot de matériels informatiques, de mobiliers de bureau et divers équipements hospitaliers, d’une valeur d’environ 40 millions de francs CFA.
L’un des enseignements tirés de la lutte contre l’épidémie de la maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest est sans contexte le besoin et l’urgence de construire des systèmes de santés plus résilientes et capables de produire des réponses adaptées et pertinentes face aux principaux défis et menaces de santé publiques auxquels cette région est confrontée. L’importante mobilisation contre Ebola dans la région a permis de comprendre pourquoi il est si important de renforcer les systèmes de santé actuels des pays touchés mais également des pays exposés à ce genre de menace.
Le Togo, à l’instar de bien d’autres pays de la région souffre de la faiblesse de son système de santé, incapable de dérouler une organisation performante à même de produire des soins de qualité adaptée aux besoins de sa population. Plusieurs analyses produits dans le cadre de la mise en œuvre des financements du Fonds mondial ont permis de faire un diagnostic complet des goulots d’étranglements qui affaiblissent le système de santé du pays dont les plus importants sont : (i) le nombre insuffisant, la répartition inégale et le manque d’équipement des infrastructures sanitaires ; (ii) le nombre insuffisant, la répartition inégale et la faible performance des ressources humaines en santé (iii) La question du financement de la santé et (iv) la faiblesse du leadership du secteur de la santé qui met à mal le fonctionnement optimal de l’ensemble du système avec des répercussions visibles sur le système d’approvisionnement, sur le système d’information sanitaire et sur le système de surveillance sanitaire. Toutes ces faiblesses constatées sont à la base d’un système de santé peu performant, incapable de garantir un accès équitable aux services de santé à l’ensemble des citoyens du pays et qui est rapidement débordé face à la moindre situation d’urgence sanitaire.
Le Togo est un des pays qui a fait des efforts de réflexion autour des défis que posent les épidémies de type « Ebola » aux systèmes de santé des pays de la région. Cette réflexion a été encouragée par les partenaires qui ont organisé plusieurs rencontres pour discuter de ce sujet. Une importante réunion sur la « Sécurité Sanitaire au-delà d’Ebola » s’est tenue au CAP (Afrique du Sud) en juillet 2015. Elle a servi de point de départ pour une redéfinition des besoins des pays menacés par Ebola pour qu’un accent particulier soit mis sur la capacité de ces pays à répondre globalement aux menaces de santé publique. Cette réunion a permis de faire un consensus autour de l’urgence du renforcement des systèmes de surveillance sanitaire des pays afin d’accroitre leur capacité d’alerte et de détection rapide des menaces de santé publique dans chaque pays.
Alors que le Togo était en pleine phase de transformation de son processus de préparation face à la menace d’Ebola pour en faire un processus de préparation face aux urgences de santé publique, une épidémie de méningite a éclaté en janvier 2016 dans le nord du pays. Cette épidémie de méningite à W 135 est survenue alors qu’il n’existait aucun système efficace de gestion des épidémies dans le pays et que la réflexion était engagée pour construire un vrai système de surveillance dotée de capacités opérationnelles adéquates.
La méningite avait été répertoriée comme faisant partie des principales menaces de santé publique car le Togo est l’un des 26 pays situés sur la « ceinture méningitique » qui va du Sénégal à l’Ethiopie. L’épidémie a duré 6 mois (Janvier-Juillet) et a touché plus de 1800 dont 123 décès. La gestion de cet épidémie a révélé d’importantes faiblesses du système de santé parmi lesquelles, la faible capacité de coordination au niveau régional et local ainsi que le recours tardif aux soins. Ces mêmes problèmes se sont amplifiés lors de la brève épidémie de la maladie à fièvre Lassa survenue en Mars-Avril dans le district sanitaire de l’Oti, région des Savanes.
Les bureaux pays du PNUD et de l’OMS au regard de ces constats et des besoins exprimés par le Gouvernement en soutien au système de santé, ont décidé de concert avec le Ministère de la santé, d’appuyer trois régions sanitaires pour rentre opérationnels leurs capacités de réaction face aux épidémies. Cet appui permettra de contribuer au renforcement des capacités de coordination régionale en cas d’épidémie en améliorant les conditions matérielles de travail des équipes régionales.
« Cet appui est une réponse à une sollicitation du Gouvernement qui souhaite améliorer ses capacités opérationnelles de gestion des urgences sanitaires » a déclaré Mme Khardiata Lo Ndiaye, Représentante résidente du PNUD au Togo.
En effet, le Togo à connu cette année de nombreux cas d’épidémies, notamment de méningite, une des plus importantes auxquelles le pays ait jamais fait face. Trois régions ont été touchées Savanes, Kara et Centrale), 1975 cas déclarés dont 127 décès. Une situation qui a ressorti les nombreuses faiblesses liées au système de santé du pays, parmi lesquelles la faible capacité de coordination au niveau régional et local ainsi que le recours tardifs aux soins.
Ces mêmes problèmes se sont amplifiés durant la brève épidémie de la maladie à fièvre Lassa survenue en mars-avril dans le district sanitaire de l’Oti dans la région des Savanes. Le ministre de la Santé et de la Protection Sociale, le Professeur Moustafa MIJIYAWA a remercié le système des Nations Unies pour son engagement et son accompagnement dans la gestion et la maitrise de ces pandémies. « Le gouvernement est très sensible à tous les gestes qui ont été faits pour la prise en charge des épidémies et la mise en place des mesures de prévention et des mesures d’urgence. C’est en réponse à ces lacunes que nos partenaires mettent à notre disposition un certain nombre d’outils de travail ». A-t-il indiqué.
Ces mêmes problèmes se sont amplifiés durant la brève épidémie de la maladie à fièvre Lassa survenue en mars-avril dans le district sanitaire de l’Oti dans la région des Savanes. Le ministre de la Santé et de la Protection Sociale, le Professeur Moustafa MIJIYAWA a remercié le système des Nations Unies pour son engagement et son accompagnement dans la gestion et la maitrise de ces pandémies. « Le gouvernement est très sensible à tous les gestes qui ont été faits pour la prise en charge des épidémies et la mise en place des mesures de prévention et des mesures d’urgence. C’est en réponse à ces lacunes que nos partenaires mettent à notre disposition un certain nombre d’outils de travail ». A-t-il indiqué.
Selon la Représentante de l’OMS au Togo, Dr Lucile Imboua, les programmes prioritaires tels que ceux relatifs au renforcement du système de santé et le programme élargi de vaccination également ont besoin d’être soutenu. « Ce sont des programmes qui travaillent beaucoup et qui ont besoin de matériels surtout pour collecter l’information et permettre sa diffusion » a-t-elle expliqué.
A travers le don de ces équipements, la mise en place d’unités opérationnelles du COUST dans les régions affectées par les épidémies devient enfin une réalité au grand bonheur des populations.
Service de communication du MSPS