le Togo va en guerre contre le cancer du col de l’utérus

le Togo va en guerre contre le cancer du col de l’utérus

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  Le cancer du col de l’utérus est, en effet, le 2ème cancer le plus fréquent chez les femmes, avec environ 528 000 cas chaque année et 266 000 décès (estimations 2012) ; plus de 85% des femmes touchées vivent dans les pays en développement.
Si rien n’est fait, d’ici 2050, on estime qu’un million de femmes à travers le monde seront diagnostiquées chaque année avec le cancer du col de l’utérus et 90% de celles qui meurent du cancer du col de l’utérus viendront des pays en développement.
  Au Togo, selon les estimations de l’Agence Internationale pour la Recherche sur le Cancer (CICR), le cancer du col de l’utérus, est le 2ème cancer tous sexes confondus (14,9%) après le cancer du sein (16,6%), et le 2ème cancer de la femme (24,8%) après le cancer du sein (27,6%). En Afrique, la prévalence de l’infection à VPH atteint 21,3 % avec des variations notables en fonction des régions : 33,6 % en Afrique de l’Est, 21,5 % en Afrique de l’Ouest et 21 % en Afrique australe.
  En 2012, l’Alliance Mondiale pour les Vaccins et la Vaccination (GAVI) a créé pour les pays éligibles une possibilité de s’initier aux stratégies d’administration du vaccin anti-VPH aux adolescents de 9 à 13 ans dans un ou deux districts dans le cadre d’un programme de démonstration durant 2 à 3 ans. Ce projet pilote a pour objectif d’évaluer la couverture, la faisabilité, l’acceptabilité et le coût de la mise en œuvre des interventions en vue d’une introduction nationale du vaccin. Ce projet pilote offre également l’opportunité au pays d’analyser quelles interventions à l’endroit des adolescents pourraient être associées à la vaccination, et d’élaborer un plan global de lutte contre le cancer du col.
  Dans le cadre de ce projet de démonstration, le comité de soumission du Togo a choisi les districts du Golfe et de Tchamba, sur la base de critères prédéfinis, pour mettre en œuvre cette démonstration chez les filles de 10 ans pendant 2 ans, à l’issue de laquelle des leçons seront tirées pour une introduction nationale du vaccin anti-VPH.
  Le Togo administre du 28 novembre au 02 décembre 2016  la 1ère  dose du vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) à la deuxième cohorte de filles de 10 ans dans les districts du Golfe et de Tchamba. La particularité de la vaccination de la deuxième année est l’intégration d’autres interventions comme l’information en santé sexuelle et reproductive y compris l’hygiène menstruelle, prévention des IST/VIH, la sensibilisation des enfants des écoles au lavage systématique des mains à l’eau et au savon.
  « L’Intérêt de l’intégration avec les interventions en Santé des Adolescents se justifie par le fait que le vaccin contre le VPH  est un vaccin pas comme les autres. La ppopulation concernée est une population particulière notamment les filles et les adolescentes. Donc il faut développer des approches différentes. Il permet d’optimiser l’utilisation des ressources matérielles, financières et humaines. En perspectives il est prévu entre autres, l’administration de la 2ème dose début juin 2017 et l’introduction du vaccin contre le VPH dans le PEV de routine en octobre 2018. A cet effet nous invitons toute la population des districts du Golfe et de Tchamba à participer activement à la cette campagne en réservant un bon accueil agents vaccinateurs ». A déclaré le Professeur Gado NAPO-KOURA, Secrétaire Générale du ministère de la santé et de la protection sociale au cours d’une conférence de presse, en présence des partenaires techniques et financiers  au premier rang desquels l’OMS et l’UNICEF.
  Il faut noter que le Togo a administré du 02 au 06 novembre 2015 et du 09 au 13 mai 2016, les deux doses du vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) aux filles de 10 ans dans les districts du Golfe et de Tchamba. Les résultats obtenus sont satisfaisants et feront l’objet d’une présentation toute à l’heure. Toutefois, il faut noter que sur les 19 596 filles dénombrées, 19 586 filles ont reçu la 1ère dose et 18 894 la 2ème dose, soit des couvertures vaccinales administratives respectives de 99,9% à la 1ère dose et de 96,4% à la 2ème dose pour l’ensemble des 2 districts.
Service de communication du MSPS