Rencontre des épidémiologistes et experts en santé publique à Lomé sur menaces sanitaires en Afrique de l’Ouest

Rencontre des épidémiologistes et experts en santé publique à Lomé sur menaces sanitaires en Afrique de l’Ouest

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Pendant deux jours, des chercheurs et experts de la santé venus de plusieurs pays vont examiner les défis actuels en matière de santé publique liés aux maladies nouvellement identifiées ou anciennement connues, mais dont l’incidence augmente de manière inattendue. C’est autour de ce thème : « La santé publique face aux maladies émergentes et ré-émergentes» que le 3ème Congrès International d’Épidémiologie et de Santé Publique (Congrès ADELF-EPITER) a axé ses réflexions les 15 et 16 mars 2023 à Lomé.

Les travaux de ce congrès ont été officiellement lancés par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Professeur Majesté Ihou Wateba, en présence de la Représentante Résidente de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Togo, Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo.

La rencontre de Lomé, organisée par l’Association des Epidémiologistes de Langue Française (ADELF) et l’Association pour le développement de l’épidémiologie de terrain (EPITER), en collaboration avec l’Université de Lomé (UL) à travers son Centre de Formation et de Recherche en Santé Publique (CFRSP), et son Département de Santé Publique (DSP) est la plus grande manifestation scientifique francophone dans le domaine de l’épidémiologie et de la Santé Publique.

Pour le Professeur Didier EKOUEVI, président du comité d’organisation, il s’est agi de réfléchir sur les différentes stratégies de prévention en vue de limiter les nouvelles maladies dans les communautés. Des maladies qui ont des conséquences socio-économiques importantes.

« Il y a à peu près chaque année, une centaine de menaces liées aux maladies émergentes et ré-émergentes. Actuellement en Guinée Equatoriale, on a le virus de Marburg qui est une maladie émergente qui entraîne beaucoup de décès. Lorsque vous avez 100 patients qui sont touchés par cette maladie, 40 vont mourir. On a également au Ghana actuellement, ce qu’on appelle la fièvre de Lassa, qui fait partie des fièvres virales hémorragiques et qui est une maladie également émergente. Donc l’idée, c’est de tout faire pour que ces maladies émergentes n’arrivent pas dans votre pays parce que ceci va entraîner des conséquences sur le plan économique, sur le plan social. Donc il faut tout faire pour prévenir l’arrivée de ces maladies émergentes », a indiqué, Prof. Didier EKOUEVI, épidémiologiste et président du comité d’organisation.

Les deux jours de rencontre ont été marqués par des sessions orales sur les grandes infections (tuberculose, VIH, paludisme), la COVID-19, les autres maladies émergentes et la surveillance épidémiologique, la santé materno-infantile, et les maladies non-transmissibles.
Un symposium sur le thème : « Construire ensemble et mettre en œuvre un partenariat de recherche équitable pour prévenir et répondre aux émergences » et une table ronde axée sur le thème : « La place de la santé publique dans la mise en œuvre de la couverture santé universelle » ont été également organisés.

En ouvrant les travaux, le Professeur Majesté Ihou Wateba, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a souligné l’importance des thématiques inscrites au menu des échanges. Il a invité les participants à sortir de ce congrès, des pistes de solutions pouvant permettre de renforcer les systèmes face aux nouvelles maladies qui menacent le monde entier, en particulier la sous-région ouest-africaine.

Service de Communication du MSHPAUS