Lomé accueille la Réunion Annuelle 2025 du Partenariat de Ouagadougou : un appel fort à l’engagement durable des États en faveur du financement domestique des DSSR

Lomé accueille la Réunion Annuelle 2025 du Partenariat de Ouagadougou : un appel fort à l’engagement durable des États en faveur du financement domestique des DSSR

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Lomé abrite du 16 au 18 décembre 2025 la 14ème Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou (RAPO 2025), un rendez-vous stratégique régional consacré à la promotion des droits et de la santé sexuelle et reproductive (DSSR). Placée sous le thème « Accélérer le financement domestique des Droits et Santé Sexuels et Reproductifs : quelles stratégies pour un engagement durable ? », cette rencontre vise à engager une réflexion approfondie sur les leviers existants et émergents permettant d’accroître les ressources nationales, de garantir la continuité des services et de renforcer la résilience des systèmes de santé dans les pays membres.

Au-delà des enjeux financiers, la RAPO 2025 se positionne comme une plateforme de mobilisation et de solutions, mettant en lumière les dynamiques multisectorielles, l’implication des acteurs communautaires et les pratiques inspirantes, démontrant qu’un engagement local fort peut transformer durablement l’accès à la santé reproductive. Cette rencontre constitue également une occasion de réaffirmer la place centrale de la planification familiale dans les politiques de développement et de cohésion sociale en Afrique de l’Ouest.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par plusieurs interventions, notamment celles de Madame Marie BA, Directrice de l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou, UCPO ; de Madame Élise KAKAM, Représentante Résidente du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), et du Ministre de la santé, de l’hygiène publique, de la couverture sanitaire universelle et des assurances, Monsieur Jean-Marie Koffi Ewonoule TESSI.

Dans son intervention, Madame Marie Ba a souligné que malgré les progrès réalisés ces dernières années, les acquis demeurent fragiles. Elle a insisté sur le fait que l’accélération du financement domestique ne saurait se limiter à une déclaration d’intention, mais doit se traduire par des choix budgétaires plus audacieux, une amélioration de l’efficience des dépenses publiques et la mise en œuvre de solutions concrètes issues des travaux de la rencontre. Elle a rappelé l’ambition du Partenariat de Ouagadougou d’atteindre plus de 13 millions d’utilisatrices additionnelles de méthodes modernes de planification familiale à l’horizon 2030.

Pour sa part, Madame Élise KAKAM a attiré l’attention sur la réduction progressive des financements internationaux en faveur des pays africains ; une tendance préoccupante qui renforce l’urgence d’un engagement accru des États. Elle a appelé les gouvernements à inscrire durablement les DSSR dans leurs budgets nationaux afin de garantir la continuité, la qualité et l’accessibilité des services, dans un contexte marqué par une population majoritairement jeune et des besoins croissants.

Présidant la cérémonie d’ouverture, le Ministre Jean-Marie Koffi Ewonoule TESSI a salué la présence des délégations gouvernementales des neuf pays membres du Partenariat de Ouagadougou ainsi que celle des partenaires techniques et financiers. Il a rendu hommage au Président du Conseil, Son Excellence Président Faure Essozimna GNASSINGBÉ, pour son leadership en matière de développement économique, social et durable, ainsi que pour la place accordée à la santé reproductive et à la planification familiale dans les priorités nationales.

Le Ministre a rappelé que le Gouvernement togolais a fait de la santé sexuelle et reproductive, de la santé de la mère et de l’enfant, ainsi que de la Couverture Sanitaire Universelle, des axes majeurs de son action publique. Il a souligné que les DSSR constituent un levier essentiel pour la cohésion régionale et l’équilibre démographique de la sous-région, appelant à l’exploration de solutions innovantes, multisectorielles et durables pour assurer la continuité, la résilience et la souveraineté des programmes nationaux, dans un contexte de contraction des financements extérieurs.

Se disant confiant quant à la qualité des échanges à venir, le Ministre a exprimé le souhait que les travaux des trois jours permettent de dégager des pistes solides, fondées sur les expériences des pays membres, les initiatives portées par les jeunes et l’expertise des partenaires. Il a appelé à une vision commune et responsable, invitant chaque État à opérer la transition d’une logique de dépendance vers une logique de souveraineté, condition indispensable à un développement durable et inclusif en matière de santé sexuelle et reproductive.

Sur ces mots, le Ministre a souhaité plein succès aux participants et déclaré officiellement ouverts les travaux de la 14ème édition de la Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou.