Conformément à la déclaration de politique générale du gouvernement, le Togo s’est engagé dans un processus de renforcement et d’extension des mesures visant à rendre l’accès aux soins facile pour la population.
Dans le cadre de la couverture sanitaire universelle, plusieurs initiatives d’exemption partielle ou totale des frais de soins pour une certaine catégorie ou pour toute la population sont développées. Outre le financement des soins publics à travers des allocations budgétaires, on distingue plusieurs dispositifs de couverture du risque maladie notamment la prise en charge partielle ou totale des indigents dans les formations sanitaires publiques (Hôpitaux); la gratuité des soins préventifs de certaines couches vulnérables (exemple : vaccination pour les enfants de 5 ans ) ; la gratuité des Anti-Rétro-Viraux (ARV) pour les PVVIH décrétée par le Gouvernement en novembre 2008 ; la subvention de la césarienne (effective depuis mai 2011) ; la gratuité ou la subvention de la prise en charge de certaines maladies chroniques (dialyse, prise en charge de la tuberculose et de la lèpre) ; la gratuité des tests de diagnostic du paludisme, des CTA pour toute la population, la gratuité des moustiquaires imprégnées et du traitement préventif intermittent pour les femmes enceintes ; etc.
Ces différentes mesures ont permis d’obtenir des résultats encourageants, notamment une amélioration dans la couverture des interventions à haut impact sur la santé maternelle, néonatale et infantile. Cependant, malgré tous ces efforts consentis le taux de mortalité du couple mère-enfant est encore relativement élevé, soit 401 décès de femmes pour 100 000 naissances vivantes. C’est dans l’optique d’inverser la tendance, surtout accélérer les progrès vers la réduction de la mortalité maternelle que le programme de gratuité de prise en charge de la femme enceinte a été lancé par le Chef de l’Etat.
Dans l’optique de mieux cerner les contours dudit programme et de solliciter l’implication des leaders communautaires et acteurs de terrain, les ministres en charge de la santé respectivement le professeur Moustafa MIJIYAWA, ministre de la santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins et Docteur Mamessilé Aklah AGBA-ASSIH, ministre déléguée, chargée de l’accès universel aux soins, ont rencontré les préfets, les maires, les responsables d’association féminines, les responsables religieux et d’autres personnes ressources des régions centrale et des plateaux les 11 et 12 décembre 2020 respectivement. Sans langue de bois, les participants ont félicité le gouvernement pour cette initiative. Ils ont souhaité entre autres le renforcement du dialogue communautaire, l’amélioration de l’accueil dans les formations sanitaires, la poursuite des travaux de réhabilitation et de construction des infrastructures sanitaires et routières. Ces rencontres interviennent après celles des régions des plateaux et Kara tenues les 03 et 04 décembre 2020. Cette tournée est également marquée par la présence du coordonnateur national du programme « School Assur » et des représentants de l’INAM.
Ce programme permettra à terme, d’améliorer l’accessibilité aux soins des femmes enceintes et une prise en charge adéquate durant la période de grossesse à l’accouchement. Les éventuelles complications de l’accouchement seront vite détectées et prises en charge efficacement en vue de réduire les décès
maternels et néonatals. Toutes ces mesures permettront de lever les difficultés financières qu’éprouvent les patientes au moment où elles ont besoin de soins et ainsi donc contribuer à la réduction de la pauvreté.
Service de communication du MSHPAUS