Les pays tropicaux dont le Togo sont fréquemment confrontés à des urgences de santé publique dont les épidémies des maladies à haut potentiel infectieux. La maladie à virus Ebola (MVE) en est un exemple qui a touché six pays dont trois gravement (à savoir la Guinée, la Sierra Leone et le Libéria). Depuis le début de cette année 2016, le Togo a fait face à deux épidémies, la fièvre à virus de Lassa et la méningite, cette dernière ayant fait une centaine de morts.

  « La réalité au Togo est que le système de santé n’est jamais prêt en matière de la logistique d’urgence pour faire face à ces défis épidémiques. Pour alors prévenir et réagir efficacement face aux urgences de santé publique, il s’avère important actuellement que  le comité de gestion des urgences de santé publique mette en place, un plan de stratégies de la logistique des urgences de santé publique. Cela va permettre au pays, d’être mieux préparé ». A déclaré le Professeur Yao KASSANKOGNON, membre du comité de gestion des urgences de santé publique et représentant le président dudit comité.
  C’est dans ce cadre qu’un atelier d’élaboration d’un plan de stratégies de la logistique des urgences de santé publique se tient à Kpalimé du 09 au 12 août 2016. Ce document devra faire partie des annexes de plan national multirisque en cours d’élaboration.

  Lors du passage de différents consultants de l’OMS ainsi que durant l’évaluation de la mise en place du programme de préparation aux urgences, il a été constaté un manque de visibilité des capacités logistique du pays. Ce manque de visibilité entraine une pauvre capacité de coordonner les actions, un manque de vision globale des besoins avec un morcellement de l’information ainsi qu’une difficile adaptation en cas d’imprévus.

  « Les activités de la logistique humanitaire ont pour finalité d’apporter une aide ou une assistance matérielle à des populations en difficulté, des populations sinistrées, des populations victimes de catastrophes naturelles ou d’épidémies… en bref des populations qui en général ont besoin d’une assistance rapide et massive, qu’il convient de réaliser même lorsque l’évènement à l’origine de leur malheureuse situation perdure ». A déclaré le docteur Marcel AOUSSI, Président de la cellule logistique du comité de gestion des urgences de santé publique.

  Chaque département gère ses propres intrants en fonction de son activité de routine, chaque département disposent donc d’une certaine capacité logistique. La difficulté à laquelle nous faisons face dans le cas d’une réponse d’urgence est de réconcilier la diversité des processus logistique des différentes entités et de les ramener à une seule manière de faire afin d’optimiser l’usage des ressources et surtout la réactivité de l’intervention. Il est souvent constaté un manque de matériel, un manque d’entretien, une insuffisance ou une inexistence de ces équipements essentiels lors d’une intervention, avec pour résultat une incertitude concernant la qualité des produits pharmaceutiques administrés aux patients. Le manque d’infrastructure de fonctionnement et/ou de prise en charge rend la gestion très compliquée. Les tactiques de gestion diffèrent en fonction de la nature du produit et de la capacité réelle de la structure en charge. Le but du document est donc de proposer une harmonisation de l’ensemble des actions de support aux activités médicales de riposte.
                                                                                                                                                                                                Service de Communication du MSPS