Au lendemain de la réunion de restitution des résultats de la contractualisation, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique Dr MATSHIDISO Moeti a tenu à toucher du doigt les réalités de terrain. Sur ce elle s’est rendu à Atakpamé le jeudi 25 Avril 2019, où elle a visité le CHR, Premier centre pilote de mise en œuvre de la contractualisation et le CMS Agbonou où s’exécute le projet « School Assur ». Elle était accompagnée de la Représentante Résidente de l’OMS au Togo, Dr DIALLO Binta, du coordonnateur du système des Nations-Unies au Togo, Damien DAMA et du directeur pays de l’ONUSIDA, Christian MOUALA.

Le CHR d’Atakpamé est le centre hospitalier de référence de la région des plateaux. Il date des années 70. La première pierre de sa construction a été posée le 12 novembre 1969. A ce jour, le CHR d’Atakpamé a un statut d’Etablissement Public à caractère Administratif (EPA), doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Il est  placé sous la tutelle administrative du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, et celle Financière du Ministère de l’Economie et des Finances. 
C’est le directeur dudit hôpital qui a eu l’honneur d’accueillir la délégation et a exposé l’évolution de la contractualisation du centre qu’il dirige. De juin à décembre 2017, le CHR Atakpamé a servi de centre pilote pour l’approche contractuelle. Pour la mise en œuvre de cette réforme, nous avons élaboré ensemble avec la société contractante un Plan d’Actions Opérationnel (PAO) dont l’essentiel des activités était regroupées en six axes, notamment ; la gestion des ressources humaines et financière ; le renforcement de la gestion pharmaceutique, du plateau technique ; l’amélioration de la prise en charge des indigents ; l’amélioration de l’hygiène et assainissement de l’hôpital et l’amélioration de la satisfaction des patients. Outre le Plan d’Action Opération, il est mis en place un dispositif de gestion transparente et inclusive et consensuelle de toutes les composantes de l’hôpital : les administrateurs, la société contractante, le corps médical et les représentants du personnel, gestion inclusive. Ce dispositif de gestion transparente inclusive de tous les acteurs a emmené le personnel à adhérer à la reforme créant ainsi un climat de confiance et de sérénité propice pour un travail de bonne qualité. Toutes ces actions après près de deux ans de mise en œuvre ont conduit à une augmentation significative des actes et des prestations de la pharmacie. 

QUELQUES INDICATEURS

Des résultats qui ont permis au centre de procéder à un certain nombre de réalisations notamment : 

Déficit bancaire de 50 millions à la BTCI avant le début de la contractualisation totalement résorbé en fin décembre 2017, l’amélioration dans le fonctionnement de l’hôpital à travers  le règlement régulier des charges du personnel (les salaires, les indemnités, les cotisations sociales) les factures d’eau, d’électricité et de téléphone, l’approvisionnement régulier des intrants médicaux (consommables, les fournitures et réactifs de laboratoire et d’imagerie médicale), les produits de désinfection et d’entretien des salles d’hospitalisation, l’amélioration de l’approvisionnement en produits pharmaceutiques surtout les médicaments essentiels. Les investissements sur fonds propres de 54 638 940F CFA,  des travaux de génie civil et de réhabilitation : 21 682 495F CFA, la construction de la pharmacie, de la salle de réveil (chirurgie) de la salle d’abri pour autoclave, les équipements médico techniques pour 14 062 853F CFA, le renforcement du réseau informatique et de mobiliers de bureau à hauteur de 10 808 472 F CFA.

Somme toute, la gestion au CHRAT aujourd’hui est saine ce qui est un gage que d’éventuels financements dans le cadre de projets d’amélioration des prestations de l’hôpital seront utilisés de façon efficiente.
Toutefois, de nombreux défis restent néanmoins à relever et nécessitent l’intervention du second bras de la balance qui symbolise l’aboutissement de l’approche contractuelle, le premier bras étant d’assainir la gestion hospitalière d’abord.  
Quelques indicateurs de performance en 2018, nombre de consultations : 27 502F CFA ; nombre de malades hospitalisés : 10 573F CFA; taux d’occupation des lits : 58%, nombre d’accouchement : 2305  dont 1126 césariennes ; nombre de naissances 2433 dont 2048 naissances vivantes et taux de mortalité hospitalière : 4%.

Il faut rappeler que le CHR d’Atakpamé est un hôpital qui abrite entre autres services la médecine générale ; la pédiatrie ; la chirurgie générale ; la gynéco-obstétrique ; l’odontostomatologie ; l’ophtalmologie ; l’imagerie médicale  et le laboratoire etc. Il a une capacité d’accueil de 300 lits dont 215 lits mis en service. En 2018, sa zone de couverture était estimée à 1 648 075 habitants. L’effectif du personnel à ce jour est de 255 agents tout budget confondu et se répartit comme suit : 110 agents du budget général (43%) ; 129 agents du budget autonome (les contractuels : 51%) ; 16 agents des budgets connexes (ANVT 06 et 10 ANPE : 6%). Sur le plan socio professionnel, cet effectif est composé de 09 médecins ; 93 paramédicaux (dont 08 assistants médicaux, 33 IDE et infirmiers auxiliaires, 19 SF et accoucheuses auxiliaires etc.) ; 153 personnels administratifs et d’appui (dont 63 gardes malades).

Avant la visite au CHR Atakpamé, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique a visité le CMS Agbonou où s’exécute le projet « School Assur »/ Elle a pu constater sur explication du docteur SABI les réalités bénéfiques de ce projet, échanger avec le personnel et les représentants de la communauté sur leur implication dans la gestion du centre.

Service de Communication du MSPS