Deuxième revue régionale des pays en post certification de L’éradication de la dracunculose

Deuxième revue régionale des pays en post certification de L’éradication de la dracunculose

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  Des experts d’une dizaine de pays en charge de la lutte contre la maladie avec l’appui inter pays de l’OMS pour l’Afrique de l’Ouest sont en conclave à Lomé du 01 au 3 Juin sur le bilan des activités de post-certification menées en 2014-2015 pays par pays. Il s’agit de la deuxième réunion de revue des programmes nationaux d’éradication de cette maladie  en phase post-certification à laquelle prennent part des responsables de la lutte contre la dracunculose,  ou ver de Guinée, de 13 pays d’Afrique de l’Est, de l’Ouest , du  Centre et du Nord notamment Algérie, Bénin, Burkina-Faso, Cameroun, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Ghana, Mauritanie, Niger, Nigéria et Ouganda.
  Il s’agit au cours de cette 2è réunion de revue des Programmes Nationaux d’Eradication de la Dracunculose au-delà des quelques résultats significatifs obtenus dans la plupart des régions de l’Afrique de continuer par maintenir la vigilance et éviter toute résurgence de la maladie dans les zones libérées.
  En effet dans le monde entier, il y avait environ 3,5 millions de cas rapportés en 1986, contre seulement 25 000 en 2006 et 1 800 cas en 2010, l’essentiel des cas se situant dans quatre pays. En 2004, l’Organisation mondiale de la santés’est fixée comme but l’éradication de la maladie en 2009, mais cet objectif a été reporté en 2012. Malheureusement, l’OMS a recensé 541 cas d’infection en 2012 dont plus de 95 % au Soudan du Sud. Début 2013, l’objectif d’éradication a été reporté à 2015.
Au Togo, depuis la première enquête nationale exhaustive de 1991 à l’issue de laquelle il a été recensé plus de 10.000 cas, le programme national d’éradication de la dracunculose (PNED) par son action et différentes activités est passé à moins de 2000 cas en 1995 étape marquant un tournant décisif dans la lutte contre ce fléau invalidant.
  «Pour tous les pays certifiés, il est demandé de renforcer la surveillance, de signaler tout cas de dracunculose immédiatement à l’OMS  et d’envoyer un rapport trimestriel jusqu’à l’éradication globale.  Malgré la non atteinte de certaines cibles pour briser la transmission, la réduction notable de la dracunculose de notre région est due principalement aux performances impressionnantes réalisées par le Soudan du Sud et le Mali », a rappelé Doc. Dr Lucile Marie Imboua-Niava, la Représente de l’OMS au Togo.
  De 1998 à 2015, 40 pays dans la région africaine de l’OMS ont été certifiés « libre de transmission de la dracunculose ». Au milieu des années 1980, on estimait à 3,5 millions le nombre de cas de dracunculose dans le monde répartis dans 20 pays, dont 16 étaient situés en Afrique. Ce nombre a progressivement diminué pour atteindre 10 000 cas en 2007, 542 en 2012, 148 en 2013 et 126 en 2014. En 2015, seulement 22 cas ont été notifiés dans le monde, le chiffre le plus bas jamais enregistré !
  «Il est encore possible de limiter la transmission si les mesures préventives sont appliquées par les communautés dans les villages et surtout la prise en charge rapide des patients d’où l’intensification des sensibilisations de la maladie. Notre pays est ainsi entré dans la période de pré certification jusqu’en 2011 où après une enquête menée par des experts internationaux, le Togo a été déclaré par l’OMS comme pays ayant éradiqué la dracunculose », a indiqué Pr Moustapha MIJIYAWA, le ministre en charge de la santé.
  La dracunculose appelée communément le ver de guinée est rarement mortelle. Il n’existe pas de médicaments pour la prévention ou le traitement de cette parasitose qui est exclusivement liée à la contamination de l’eau de boisson. Pour venie à bout de cette maladie, une batterie d’activités ont été menées. Il s’est agit d’aménagement des points d’eau, le traitement chimiques des marres, la vulgarisation des filtres tamis, les forages, des puits avec pompe  à motricité humaine, les campagnes d’IEC etc…
Service de communication du MSPS