Le Togo s’engage contre les maladies tropicales négligées

Le Togo s’engage contre les maladies tropicales négligées

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Dans le cadre du contrôle et de la prévention des Maladies Tropicales Négligées, le Togo a élaboré en 2009 la cartographie des Géo helminthiases, des Schistosomiases et du Trachome dans le pays. Les résultats ont montré des prévalences qui nécessitent un traitement de masse selon les recommandations de l’OMS. Pour maintenir ces acquis, le Togo se propose cette année d’organiser un Traitement de Masse de distribution d’Albendazole, de Praziquantel et d’Ivermectine sur toute l’étendue du territoire national sauf la Région Lomé-Commune. Une conférence de presse est organisée le vendredi 06 mai 2016 pour informer l’opinion sur le démarrage effectif de ce traitement de masse.
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  En effet depuis  2010,  un traitement de masse contre les maladies tropicales négligées par la distribution d’Albendazole, de Praziquantel et d’Ivermectine a été organisé chaque année dans les régions sanitaires du pays sauf Lomé-Commune avec des résultats satisfaisants. L’évaluation de l’impact de ces traitements de masse en 2015 a montré une baisse importante des prévalences des géo helminthiases (de 33% en 2009 à 11,6% en 2015) et des schistosomiases (de 23% en 2009 à 5% en 2015)
  Par ailleurs, le Togo vise, à partir de 2015, l’élimination de l’onchocercose à travers l’intensification des traitements de masse. C’est pour maintenir ces acquis, le Togo se propose cette année d’organiser un Traitement de Masse de distribution d’Albendazole, de Praziquantel et d’Ivermectine sur toute l’étendue du territoire national sauf la Région Lomé-Commune.
  Les maladies concernées par ce traitement de masse sont au nombre de trois. Il s’agit notamment des Parasitoses  Intestinales/Géo helminthiases, de l’Onchocercose et des Schistosomiases (Bilharzioses). Les différentes cibles sont répartis comme suit ; l’albendazole pour les enfants d’âge scolaire (5 à 14 ans) dans les zones endémiques, l’ivermectine pour les enfant de cinq ans et plus dans les villages élus pour le TIDC des zones endémiques de l’onchocercose et le praziquantel pour les enfants de cinq ans et plus dans les zones endémiques des Schistosomiases

  La stratégie retenue est  le traitement de masse à base communautaire par le porte à porte par les agents de santé communautaires. Ce traitement de masse va se dérouler en une seule phase et va concerner le recensement des membres des ménages, l’administration d’Albendazole, de Praziquantel, d’Ivermectine et la sensibilisation sur le lavage des mains et l’utilisation de l’eau potable. La durée totale de cette intervention est de trente jours et couvre du 09 mai au 08 juin 2016.
  Le traitement de masse contre les maladies tropicales négligées débute le 09 mai 2016  sur toute l’étendue du territoire national sauf Lomé-Commune. L’étude des données épidémiologiques de routine disponibles sur les maladies tropicales négligées dans les districts sanitaires de Lomé Commune a montré que la transmission des maladies ciblées est faible ou inexistante. En plus une cartographie réalisée en 2013 dans la région sanitaire de Lomé-Commune a montré qu’elle n’est pas endémique aux géo helminthiases ; donc ne justifie pas un traitement de masse selon les recommandations de l’OMS.
  « La lutte contre les maladies tropicales négligées est d’abord une priorité pour l’Etat. Malgré les difficultés économiques, l’Etat garantit  le minimum de personnel qui met en œuvre les interventions. Nos Partenaires traditionnels : OMS, USAID, FHI360, HDI, Unicef, Plan Togo, RTI et  Sightsavers, nous ont toujours apporté leurs appuis technique et financier. Afin de garantir une bonne qualité des ces interventions, 10 652 agents de santé communautaires (ASC) sont formés sur l’ensemble du territoire national pour offrir des prestations de qualité et donner des conseils sur la prévention des maladies tropicales négligées. A cet effet nous invitons toute la population à participer activement à la mise en œuvre de ce traitement de masse et à réserver un bon accueil aux agents de santé communautaires ». A indiqué le secrétaire général du ministère de la santé et de la protection sociale, le professeur Gado NAPO-KOURA, au cours de la conférence de presse.
  Notons entre autres que les parasitoses  Intestinales/Géohelminthiases sont des maladies causées par des vers qui sont transmis à travers le sol; elles entraînent plusieurs manifestations: perte d’appétit, nausée, maux de ventre…l’Onchocercose ; est une maladie de la peau et des yeux, causée par des vers encore appelés filaires qu’on peut retrouver sous la peau ou dans les yeux d’une personne atteinte par la maladie. Elle s’attrape par la piqure de petites mouches noires bossues qu’on appelle encore simulies vivant le plus souvent au bord des rivières ; la schistosomiase urinaire (bilharziose urinaire) est une maladie parasitaire, due à des vers appelés  schistosomes ou bilharzies, dominée par l’émission du sang dans les urines  et qui peut entraîner le cancer de la vessie, l’insuffisance rénale voire la stérilité surtout chez l’homme et la Schistosomiase intestinale est dominée par : diarrhée, selles  glairo-sanguinolentes, douleurs au niveau de la marge anale, les ténesmes et épreintes parfois un gros foie et ou une  rate volumineuse.
Service de communication du MSPS