Placées sous le thème « La responsabilité sociétale du pharmacien », les journées scientifiques sont un moment de bilan annuel pour les pharmaciens de pouvoir se repencher sur leurs responsabilités, faire le point des actions en faveur de la santé publique car les pharmaciens ont de par le monopole de compétence que la loi leur confère, sur le médicament une responsabilité vis-à-vis de la santé publique.
« Nous nous devons, de nous arrêter et de nous ouvrir aux populations qui se posent des questions légitimes sur ces potions que nous détenons et qui sont faites pour traiter les maladies mais qui dès fois peuvent causer des problèmes graves. En effet la responsabilité du Pharmacien est grande du fait du Monopole de compétence que la loi lui confère sur la conception, la fabrication, la distribution et la dispensation des produits de santé. Cette responsabilité nous amène à veiller constamment à la sécurité du patient dans toutes nos actions. Vous convenez avec moi que la profession doit rester en alerte permanente.
Le pharmacien se doit de travailler en collaboration avec les ethno-thérapeutes pour que la médecine traditionnelle puisse apporter sa pierre à l’édifice“, car dit-il, “les médicaments représentent une facture assez importante dans la prise en charge des maladies ». a déclaré Dr Innocent Kpéto, président de l’ONPT.
Plusieurs activités ont meublé cette célébration notamment des conférence-débats, des activités sportives et culturelles, des actions humanitaires tels que des dons de médicaments au centre médico-social de Kpélé Adéta où des lépreux sont traités. Les Journées ont été aussi l’occasion d’apporter des réponses aux questions que se posent légitimement les citoyens sur le secteur pharmaceutique; car étant les gardiens de ces potions qui sont faites pour les soulager et ou les guérir, et qui tantôt peuvent se transformer en redoutables destructeurs de leur précieuse santé quand leur qualité n’est pas assurée et leur usage n’est pas contrôlé.
« En tant que pharmaciens, nous sommes engagés sur beaucoup de fronts. Nous sommes responsables non seulement de la santé des populations mais aussi de la protection du système d’assurance mis en place dans notre pays. Nous avons aussi cette responsabilité de créer des entreprises citoyennes qui non seulement créent des emplois mais aussi se développent pour assurer le développement du secteur pharmaceutique qui doit contribuer à la santé de notre population », a-t-il indiqué.
La journée scientifique a été l’occasion de réflexion sur le thème de cette année notamment « LA RESPONSABILITE SOCIETALE DU PHARMACIEN ». A l’ouverture de cette session, le représentant du ministre de la santé et de la protection sociale, Dr NOMENYO Akpédzé a rappelé la vision commune partagée par le gouvernement à savoir, promouvoir le développement à travers le renforcement du partenariat publique privé.
« La santé de nos populations constitue un enjeu majeur de développement ; qu’il s’agisse de la réduction de la mortalité infantile, qu’il s’agisse de l’amélioration de la santé maternelle ou de la lutte contre les maladies, infectieuses, ou non transmissibles qui tendent à devenir le fléau du 21e siècle pour les pays en voie de développement, la pharmacie doit jouer sa partition. Conscients de cet enjeu, vous avez dédié cette édition aux ODD, entendez, Objectifs de Développement Durable. Une initiative bien réfléchie qui s’aligne sur la vision du gouvernement afin d’avancer résolument vers l’horizon 2030, et au-delà, avec plus d’espoir…
Vous pouvez compter sur le soutien du gouvernement dans sa vision de promouvoir le partenariat Public privé, conscient que « le tout Etat » a fait la preuve de ses limites dans les initiatives de développement ». A-t-elle déclaré.
Il faut rappeler que la loi confère aux pharmaciens un monopole de compétence sur la détention, la manipulation et la mise à disposition des populations des produits de santé. Mais la contrepartie immédiate de ce monopole c’est la responsabilité pleine et entière sur tous les actes pharmaceutiques exécutés dans l’établissement dont le Pharmacien a la responsabilité. Il s’en suit une exigence à privilégier, en tout temps, la primauté de l’intérêt du client/patient et de l’intérêt général sur l’intérêt individuel du professionnel. Le respect des valeurs du Code de Déontologie Professionnel, est un devoir pour les pharmaciens. L’Ordre National des Pharmaciens a, par délégation de service public, le devoir de veiller au respect de ces obligations et aussi de les adapter au temps présent et aux réalités d’une société en perpétuel mouvement.
Service de communication du MSPS