Lutte contre la tuberculose

Lutte contre la tuberculose

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« Le réseau WARN-CARN-TB consacre 04 réunions à Lomé »

Des experts de la lutte contre la Tuberculose réunis au sein du réseau WARN-CARN-TB séjourne à Lomé dans le cadre de la 7ème réunion annuelle des coordonnateurs des programmes nationaux contre la tuberculose des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Une réunion annuelle devenue une tradition depuis quelques années.

Un parterre d’experts notamment les Coordonnateurs des programmes nationaux de lutte contre la Tuberculose, les Chefs de laboratoire, les responsables chargés du suivi évaluation au niveau des programmes, venus d’une trentaine de pays font le point à Lomé sur l’avancement de la lutte contre la Tuberculose des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Les travaux ont été ouverts mercredi par Akakpo Midamégbé, Directeur de Cabinet du ministère de la santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins.

« Nous devons initier un nouveau type de management de nos programmes, un management axé sur des résultats ambitieux. Le WARN-CARN-TB constitue, à n’en point douter, un bon creuset pour le partage des bonnes expériences et la gestion du changement au sein de nos programmes. Nous devons résolument tous nous engager dans une voie d’amélioration continue afin de rendre plus efficaces nos stratégies et actions ». A indiqué AKAKPO Midamégbé, Directeur de Cabinet du ministère de la santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins.

« La tuberculose demeure un problème important de santé publique dans notre sous-région Afrique de L’Ouest et Central. C’est un gros problème de santé publique pour deux raisons. La 1ère raison est que quand vous souffrez de la tuberculose, vous l’avez pour vous et vous l’avez pour les autres parce que c’est une maladie qui est transmise par voie aérienne. Deuxième raison, la tuberculose touche la couche productive de la population. Si on n’investit pas sur la Tuberculose, on ne peut pas avoir des résultats au niveau de l’économie parce que ceux qui devraient être productifs pour l’économie seront touchés. Et donc au niveau de la sous-région nous avons mis en place un modèle qui est le réseau WARN-CARN-TB depuis 2015 pour voir comment ensemble, nous pouvons élaborer des stratégies et prendre des résolutions pour améliorer la lutte dans notre espace. Les travaux de Lomé permettront de prendre la température de ce défi », a expliqué Dissou Affolabi, professeur de microbiologie à l’Université d’Abomey Calavi.

En effet, le réseau WARN-CARN-TB coordonne 04 réunions en parallèle cette semaine à Lomé délocalisées de Cotonou, ville du Bénin. La 1ère est celle de renforcement régional des laboratoires nationaux de référence de l’Afrique de l’Ouest et du Centre et qui est coordonnée par le laboratoire supranational de Cotonou. L’autre réunion concerne les Coordonnateurs des programmes nationaux de lutte contre la tuberculose de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Aussi, se tient la rencontre basée sur la gestion des données de tuberculose et qui concerne notamment certains pays de la sous-région. Et une 4ème réunion dédiée à la communauté engagée dans la lutte contre la tuberculose au sein de l’espace géographique.

Ces différents travaux de Lomé permettront de dégager des solutions afin de venir à bout des défis liés à la lutte contre la Tuberculose en Afrique de l’Ouest et du Centre. L’autre ambition est de créer un modèle régional afin d’aller vers la fin de la Tuberculose dans la région.

Pour rappel, depuis 1992, le Togo à inscrit la tuberculose parmi les maladies prioritaires en mis en place le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT) avec pour vision de libérer les togolais du poids de la tuberculose dans un environnement sain. Cette volonté politique s’est toujours traduite dans divers documents de politiques sanitaires du pays. En effet dans l’axe stratégique 2 du PNDS 2017-2022, intitulé « Renforcement de la lutte contre les maladies transmissibles », le Gouvernement s’est fixé une ambition audacieuse à la hauteur de sa vision sur la lutte contre la tuberculose et en adéquation avec les ODD. Il s’agit de réduire l’incidence de la tuberculose de 58 cas pour 100.000 habitants en 2014 à 23 cas pour 100.000 habitants en 2022.

Ainsi des actions ont été mises en œuvre au sein de la population avec l’appui des partenaires techniques et financiers (PTF), conformément à la stratégie “End TB” (mettre fin à la tuberculose) de l’OMS, permettant ainsi d’optimiser la lutte contre la tuberculose. Le Gouvernement togolais a rendu le diagnostic et le traitement de la tuberculose gratuite. Des efforts sont fournis constamment pour garantir des services de qualité et accessibles à tous et d’éliminer les obstacles entravant l’accès à ces services en vue de mettre fin à la tuberculose à travers notamment :

  • l’amélioration du plateau technique pour le diagnostic avec l’acquisition d’équipements de diagnostic les plus performants  notamment les appareils Gene Xpert, et des microscopes LED ;
  • L’achat de médicaments anti tuberculeux et intrants de laboratoire pour le diagnostic et une prise en charge gratuite des patients.
  • le renforcement de capacités des acteurs au niveau des centres de santé et au niveau communautaire ;
  • la réhabilitation des pavillons de prise en charge à Lomé et du laboratoire National de référence ;
  • l’achat de médicaments anti tuberculeux et intrants de laboratoire pour une prise en charge gratuite des patients ;
  • la prise en charge nutritionnel des patients tuberculeux par l’octroi de repas mais aussi des frais de déplacement.

Selon L’évaluation du PNDS 2017-2022, l’incidence de la tuberculose est de 36 cas pour 100.000 habitants soit un effort de réduction rapport à 2015 de 38% en 2020. Selon le rapport d’évaluation externe du programme national de lutte contre la tuberculose du Togo réalisé du 17 au 30 octobre 2022 par les experts de l’OMS, cet effort est à 43% en 2021soit 33 cas pour 100.000 habitants.

Service de Communication du MSHPAUS